Découverte archéologique majeure sous le lac Titicaca

Un ancien site de cérémonie qualifié « d’exceptionnel » a été découvert dans les Andes par des archéologues subaquatiques. Ces scientifiques, dirigés par un Belge, ont retrouvé des offrandes rituelles et des restes d’animaux abattus, sur un récif au milieu du lac Titicaca.

Ce trésor archéologique remarquable témoigne de l’histoire de cérémonies durant lesquelles des animaux, des lamas en particulier, couverts d’or et de pierres précieuses, ont été sacrifiés en offrande à des divinités.

Ces offrandes remonteraient pour les plus anciennes au IXe siècle de notre ère.

« L’histoire que ces objets nous racontent est exceptionnelle. »

« Ce qu’il y a de bien avec ces artefacts, c’est qu’au-delà de leur beauté et de leur qualité de fabrication, ils ont été découverts dans un environnement intact », explique Christophe Delaere, archéologue à l’Université d’Oxford et à l’Université libre de Bruxelles, cité par le journal britannique The Guardian.

« C’est l’un des avantages du patrimoine subaquatique. Le lac Titicaca protège le matériel de son patrimoine culturel ancien des dégradations dues au temps et aux hommes. Jamais autant d’artefacts de cette qualité n’avaient été découverts auparavant. L’histoire que ces objets nous racontent est exceptionnelle. »

En 2018 déjà, des découvertes avaient permis de retrouver près de 10.000 pièces archéologiques comme des objets en os, en céramique ou en métal, ainsi que des ossements et des ustensiles de cuisine, datant de l’époque des civilisations pré-tiwanakota, tiwanakota et inca.

Un projet unique au monde piloté par l’agence de développement belge Enabel

C’est dans les profondeurs de ce lac classé au Patrimoine culturel et naturel de l’Unesco, qu’un musée colossal dédié à l’histoire des civilisations antiques doit voir le jour pour abriter ces trésors de plusieurs milliers d’années. En effet, le gouvernement et ministère de la Culture boliviens envisagent la création d’un musée subaquatique dans les profondeurs du lac Titicaca.

A une centaine de kilomètres de la capitale administrative bolivienne, La Paz, le complexe fera office de centre touristique et de recherches. Un projet unique au monde qui sera piloté par l’agence de développement belge Enabel et coûtera plus de 10 M$ dont l’Unesco et la Belgique participeront chacune à hauteur de 20 %.

(Avec Ouest France)

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