Découverte – Destination (36): le Sikkim

Le Sikkim est un État de l’Inde, aux pieds de l’Himalaya, entouré du Népal, du Tibet et du Bouthan. On peut y voir le plus haut sommet de la Fédération Indienne: le Kangchenjunga, 8586 m d’altitude ! Sa capitale est Gangtok, et sa population n’atteint pas les 700.000 personnes.

Ce petit Etat (cinq fois plus petit que la Belgique) était un protectorat britannique jusqu’en 1947, date à laquelle il rejette par référendum l’union avec la fédération indienne. Mais en 1975, changement d’opinion : le petit royaume indépendant intègre l’Union Indienne, le roi abdique.

Les habitants du Sikkim sont majoritairement des Népalais d’origine, mêlés à des Tibétains et une petite minorité d’habitants considérés comme « autochtones ». Le bouddhisme est la religion officielle, même si la population est majoritairement hindouiste. On y parle le népalais, le hindi et l’anglais ainsi qu’une vingtaine d’autres langues, pas moins !

Malgré un relief très accidenté, l’Etat vit essentiellement de l’agriculture, développée sur des terrasses à flans de montagnes. Le pays est le plus grand producteur mondial de cardamome, et produit aussi du riz, du thé, beaucoup de fleurs dont des variétés nombreuses d’orchidée, et cette culture a poussé le Sikkim vers une agriculture 100% biologique, très orientée vers la protection d’une nature par définition fragile dans cet environnement montagneux.

La déforestation a été un grave problème, résolu en partie par l’obligation faite aux habitants de planter un arbre chaque année. Un exemple qu’il faudrait suivre dans le monde entier ! Il résulte de ces options vertes que le Sikkim est déclaré depuis 2013 comme le premier Etat au monde 100% bio.

Pour ce qui concerne le tourisme, disons que le climat est très contrasté : chaud et humide dans les plaines du sud, il devient logiquement sec et très froid en haute montagne. La mousson sévit de juin à septembre. Les brouillards sont fréquents dans les hautes vallées, ce qui rend le transport routier très périlleux. Et à propos de route, signalons qu’une branche de la route de la Soie atteint le pays, depuis qu’un col a rouvert en 2006 entre le Tibet et l’Inde, et ce malgré la guerre larvée entre l’Inde et la Chine.

Jusqu’en 2017, Il n’y avait pas d’aéroport au Sikkim : le plus proche était situé au Bengale, à plus de 100 km du micro-état, et relié une fois par jour par hélicoptère, avec une capacité de 4 personnes seulement ! Depuis, on a trouvé un endroit à aplatir, à une quinzaine de km de Gangtok à vol d’oiseau, ce qui représente au moins de triple par la route.

Tout ceci n’empêche pas le tourisme de se développer depuis ces 30 dernières années : si le pays n’est pas très facile à atteindre, il représente une destination bien plus originale que le Népal surfait, encombré et très pollué. Les paysages sont tout aussi sublimes, et les randonneurs y sont au paradis. Les sociétés d’incentive établies en Europe ne s’y sont pas trompées…



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