Geiranger, le fjord le plus connu et probablement le plus beau de Norvège.

C’était l’hiver en été aujourd’hui, grâce à un parcours de routes panoramiques en altitude. Des lacs gelés, beaucoup de neige (des murs jusqu’à 8m de haut à certains endroits en bord de route), du vent, des températures de 6 degrés au sommet, des skieurs de fond, un centre de ski d’été en activité,… : on se serait cru à une autre saison. On a donc traversé des zones très sauvages (sans rennes…) jusqu’à Lom, puis entre Grandi et Stryn. La descente raide et sinueuse a été impressionnante pour plonger sur Geiranger et son fabuleux fjord, le plus connu de Norvège, qui mérite incontestablement le déplacement sur terre ou sur l’eau.

Du mur des trolls au bord de l’Atlantique

Sur le plateau de Stryn, on se faufile dans les couloirs de neige en plein été.

De la montagne à la mer, c’est un peu le résumé de notre journée. Nous avons été réveillés par les beuglements d’un troupeau de vaches dans les alpages, et nous nous sommes couchés sous les cris des mouettes.

Entre-temps, nous avons vu les champs de fraises réputées de Valdall, nous avons observé les skieurs en peaux de phoques (évidemment) sur les sommets. Nous avons surtout descendu et admiré le fameux mur des trolls, où serpente une étroite route de 11 lacets. Après un arrêt à Andalsnes, direction Molde et l’océan pour parcourir la route panoramique de l’Atlantique. Très franchement, nous avons été déçus mis à part les 7 derniers kilomètres avec les ponts tortueux. C’est sauvage mais monotone et sans vie. Un seul petit port sur l’itinéraire et zéro resto. On se rend compte à quel point on a des restos et cafés en Belgique !

Le mur des trolls est superbement aménagé pour profiter de la vue sur les impressionnants lacets.

Trondheim, en city trip

Trondheim, 4e ville de Norvège, est très prisée par les étudiants notamment en Erasmus high tech. Ce fut un plaisir de parcourir le vieux quartier et de découvrir la fantastique cathédrale millénaire. La route du pèlerinage de Trondheim devient, paraît-il, comme le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Nous avons profité d’être dans une ville pour savourer la gastronomie norvégienne (cerf mariné et poisson).
Moins jolie qu’Oslo et Bergen, Trondheim (et ses environs) est quand même une ville intéressante pour un city trip.

Trondheim est vivante avec ses rues colorées fréquentées par de nombreux étudiants.
La gigantesque cathédrale de Trondheim approche les 1000 ans.

De Trondheim au Cap Nord

La remontée au-delà de Trondheim s’effectue sur la route 17 panoramique de la côte (près de 500 km et 11000 îles !). Encore un peu plus que d’habitude, nous longeons des plans d’eau entre mer et fjords, et nous avons pris 4 ferries, sans réservation et avec maximum 20 minutes d’attente. Ce pays ne manquera jamais d’eau ! Nous sommes passés en face de l’archipel Vega, où vivent d’immenses colonies de canards eider, dont les plumes nourrissent nos duvets. Le mot édredon viendrait d’ailleurs de leur nom.

Le cercle polaire arctique

Nous avons franchi en ferry le cercle polaire arctique (symbolisé par un globe blanc sur la rive). La partie nord de la route panoramique de la côte est la plus belle: criques, plages de sable fin presque blanc, eaux transparentes voire couleur émeraude, mais aussi sommets enneigés et surtout l’immense glacier de Svartisen (365 km², de 1200 m à 20 m au bord du fjord), malheureusement perdu dans le brouillard lors de notre passage.

Nous passons la nuit à Bodo, grande ville portuaire du nord du pays. La ville, largement détruite pendant la guerre, n’a pas vraiment de charme mais les abords du port sont sympas. Bodo est dynamique et sera capitale européenne de la culture en 2024.

Le passage du cercle polaire arctique est symbolisé par un globe blanc

Entre avions et saumons…

Nous conseillons à tous les amateurs d’histoire et d’aéronautique de visiter le fantastique musée consacré à l’aviation civile et militaire. Bodo est une place importante en la matière et est d’ailleurs une base importante pour l’Otan. Dans un pays comme la Norvège, le développement de l’aviation a joué un rôle très important pour désenclaver beaucoup de régions. Le musée regorge d’appareils et aborde tous les aspects de l’aviation avec une muséographie très créative.

Nous avons enchaîné avec le salmon center. De quoi en apprendre sur ce poisson que nous apprécions ici comme en Belgique sous toutes ses formes.
Il existe en Norvège quelques milliers de fermes à saumons. Ces derniers, plongés dans des cylindres de 50 m de profondeur dans les fjords, sont endormis puis tués à l’âge de 2 à 3 ans. Ils sont nourris avec des granulés d’origine végétale non utile pour la nourriture de l’homme, assure-t-on. Pour les Norvégiens, c’est d’ailleurs un grand secteur d’avenir pour nourrir la population mondiale en croissance. A suivre…

Bodo peut s’enorgueillir d’un musée de l’aviation exceptionnel.

Texte et photos : Frédéric Van Vlodorp

Lire la première partie de notre carnet de bord au Cap Nord

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