Ecologie punitive, un nouveau concept appliqué au tourisme

Encore un nouveau concept ? Ou un simple nouveau mot de vocabulaire ? On vient pourtant d’avoir un exemple criant de ce que peut être l' »écologie punitive », avec ces deux écervelé(e)s qui ont jeté le contenu d’une boîte de soupe sur une peinture de van Gogh. Comme le disait un correspondant sur Facebook : il y avait bien plus de produits chimiques sur les cheveux teints en rose de l’une de ces créatures que sur la toile du génial hollandais.

Nous sommes là dans la lignée de Greta Thunberg, qui veut punir ses compatriotes qui prennent l’avion, et tous les Européens, et tous les riches. Voilà la cible : les riches, et par-dessus tout ceux qui se permettent de voler en avion privé. Mais les autres aussi : ceux qui se permettent des vacances sur un paquebot de luxe ; ceux qui tout simplement se permettent de prendre des vacances.  

Dans les années 50 et 60, Arthur Haulot, grand poète belge mais aussi à l’époque Commissaire Général au Tourisme, avait été mondialement le chantre des vacances pour tous, ce qui deviendra par la suite le “tourisme social”. Il était là dans la lignée de prestigieux prédécesseurs, tel Léon Blum, promoteur des premiers congés payés en France.

Rappelons donc que le droit de se déplacer, comme celui de prendre des vacances, est un droit inaliénable, qui résulte d’un combat “social” du 20e siècle, et ce n’est pas une poignée d’intégristes de l’écologie qui nous fera changer d’avis.  

Je reconnais cependant un grand mérite aux mouvements environnementalistes : c’est de faire (lentement) changer l’opinion publique vers moins de gaspillage, plus d’attention à ce que nous produisons et comment on produit. Mais faire de l’art le symbole du gaspi et de l’inutilité, non !  

Il en va de même avec les belles illuminations colorées de la gare Calatrava à Liège. L’œuvre de l’artiste Buren à peine installée, elle suscite des critiques : 90% de son coût a été pris en charge par des entreprises privées liégeoises. Mais il se trouve des esprits chagrins pour se plaindre des 10% d’argent public restant. Les mêmes sans doute qui ne veulent plus de festivités publiques à Noël, ni de patinoire ici ou là… Moi, je ne veux pas d’un monde où l’on mourra d’ennui. Vive l’art ! 

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