Qu’en est-il des intentions de voyage des Belges pour les prochains mois, du budget vacances envisagé, des intentions de départ en dernière minute, du recours à internet pour réserver, du choix des destinations… Eléments de réponses avec la dernière enquête GTIR de l’ABTO.
L’ABTO diffuse une enquête chaque trimestre sur les voyages déjà réservés, baptisée ATTR, dont nous avons publié récemment les grandes lignes du Q1 2024 (lire ici). Cela fait maintenant quatre ans que l’association belge des tour-opérateurs publie une autre enquête, baptisée GFG Travel Intentions Report (GTIR), portant sur les intentions de voyages des Belges dans les 12 et 24 mois suivants. La dernière en date permet d’appréhender, à mi-février 2024, les intentions de voyages de nos compatriotes n’ayant toujours pas réservés leurs prochaines vacances.
Le GTIR, basé sur les réponses d’un échantillon représentatif de citoyens belges (*), dresse un certain nombre de constat. Le premier est d’autant plus instructif que la toute première enquête a été réalisée elle aussi au mois de février, en 2020, avant que la population n’ait pris la mesure de ce qui allait se produire quelques semaines plus tard avec le Corona.
Et l’on voit dans le tableau ci-dessus que les intentions de voyages sont très élévées cette année, supérieures à ce qu’elles furent les cinq années précédentes, même si l’on soustrait la part importante de voyages déjà réservés (10,9 millions à fin janvier 2024 selon les chiffres de l’ATTR contre 10,3 l’an dernier à la même date).
Autres enseignements :
✓ Il reste encore beaucoup d' »indécis » sur la date et la destination.
✓ L’intention de réserver est moins en « last minute » que l’année dernière, notamment en juin et juillet. Avec davantage de dernière minute en Wallonie et à Bruxelles (décalage de vacances).
✓ Le pourcentage de ceux qui envisagent de réserver online est stable. Mais, et c’est un bon point pour les AGV, la part du offline progresse.
✓ L’intérêt pour les « packages aériens » augmente après des années de baisse.
✓ En revanche, après des années de croissance, l’intérêt pour les voyages en train semble diminuer, ce qui apparait en contradiction avec le souhait, pour une bonne partie des sondés, de privilégier plutôt ce mode de transport à l’avion ou à la voiture.
✓ Une autre surprise concerne l’hébergement : alors que le camping a le vent en poupe, ceux qui entendent priviléger l’hébergement de plein air passe de 8 à 5%…
✓ La durabilité est dans l’air du temps mais les consommateurs prêts à payer plus pour voyager durable sont très minoritaires.
(*) Le GTIR est une enquête basée sur les réponses à un questionnaire réalisé en une quinzaine de minutes, auprès d’un échantillon représentatif de 850 citoyens belges de 18 ans et plus, une population extraite d’un panel de 35 000 contacts établi par l’institut d’études de marché et d’audit marketing GfK. Cette étude prend en compte les intentions de voyages en Belgique et à l’étranger, dans le cadre d’un déplacement d’au moins une nuit en dehors de son domicile. Les réponses sont également celles de personnes ayant prévu de payer leur hébergement et/ou leur mode de transport.
