Excel, premier producteur de poésie au monde avant Word?

En principe, cette semaine, la plupart des Belges seront rentrés de vacances… Mais que peut-on se dire à la veille de la rentrée des classes et de la rentrée tout court ?

D’abord, qu’il faut espérer que nous sortions – enfin – de ce long tunnel de mauvaises nouvelles qui dure depuis presque deux ans maintenant. Ensuite s’immuniser contre les futures mauvaises nouvelles auxquelles nous ont habitué les médias populaires et les réseaux sociaux. Pas en pratiquant la méthode Coué, mais juste en gardant à l’esprit que nous vivons une période difficile, complexe, c’est vrai, mais aussi passionnante !

D’abord, rappeler à tout le monde, que nous avions tous l’impression que nous vivions dans un monde égoïste, froid, très individualiste ; or, la pandémie, du moins en Europe, a montré que nous pouvions faire preuve de solidarité notamment entre les plus jeunes et les plus âgés. Puis, souvenons-nous aussi, que jamais, même en période de guerre, des gouvernements n’ont arrêté – volontairement – leur économie pour la plonger en récession dans le seul but de sauver des vies humaines.

Pour un monde jugé froid, économiste, c’est une première dans l’histoire humaine. Ensuite, il faut aussi garder à l’esprit, que paradoxalement, tout s’est accéléré quand tout s’est arrêté. Ce que je veux dire par là, c’est que toutes les tendances qui existaient avant le virus – comme la digitalisation de notre société -se sont accélérées à une vitesse phénoménale.

D’ailleurs, le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, l’a reconnu devant le patronat français. Il a reconnu qu’en 6 mois, son entreprise avait fait un bond numérique qu’elle aurait dû faire en 6 ou 7 ans en temps normal. Ce qui est valable pour une entreprise comme Carrefour est aussi valable pour des millions d’autres entreprises.

Il faut aussi se garder de prendre pour argent comptant toutes les prévisions catastrophiques qu’on lit ici ou là… A en croire certains, l’intelligence artificielle, les algorithmes et la robotisation des entreprises va faire perdre des millions d’emplois. D’abord, c’est faux : les pays les plus robotisés au monde comme l’Allemagne, le Japon ou la Corée du sud sont aussi les pays avec le plus faible taux de chômage.

Ensuite, comme le disait Bill Gates, nous avons tous tendances à surestimer le court terme et à sous-estimer le long terme. La preuve, on parle de destructions d’emplois, qu’on ne voit d’ailleurs pas dans les chiffres en ce moment, mais on oublie de dire que 85% des nouveaux métiers, qui seront créés dans les dix ans à venir, sont inconnus à l’heure actuelle. Donc, oui, il faut se méfier des prévisions. C’est comme pour le mur de faillites qu’on nous annonce depuis deux ans et qui fort heureusement n’a pas vu le jour.

Au fond, les prévisions, c’est comme les tableaux Excel : les spécialistes vous le diront, elles ne servent à rien ! D’ailleurs comme le disait un gourou de la Tech : Excel, c’est le premier producteur de poésie au monde bien avant le logiciel Word. Vous souvenez-vous de ce que disait l’économiste John Kenneth Galbraith : la seule fonction des prévisions économiques, c’est de rendre l’astrologie respectable !



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