Faut-il peser les passagers de l’avion?

Ce n’est pas un poisson d’avril — ce ne serait plus de saison — mais une hypothèse tout à fait sérieuse qu’envisage la Federal Aviation Administration (FAA), le régulateur de l’aviation civile américaine, qui recommande aux compagnies aériennes de désormais peser leurs passagers avant l’embarquement.

Non seulement l’hypothèse n’est pas nouvelle, et PagTour l’avait d’ailleurs évoquée en son temps, mais certaines (petites, il est vrai) compagnies ont déjà franchi le pas. Dans un de ses célèbres dessins, qui fut longtemps affiché dans les couloirs de l’aéroport de Bruxelles, le chat de notre cher Philippe Geluck se demandait pourquoi un passager de 60 kilos avec 40 kilos de bagages devait-il payer un supplément bagage quand un passager de 100 kilos avec un bagage de 20 kilos n’avait rien à payer ?

Un calcul obsolète

Au-delà du sourire que devait forcément susciter ce dessin, il y avait tout de même un vrai problème. On sait que le poids est un élément essentiel dans le calcul du plan de vol. Le « poids moyen » des passagers a bien été réévalué : 81,2 kilos (tout de même !) contre 68.8 kilos auparavant pour une femme avec un bagage à main et 90,7 kilos contre 84,4 kilos pour un homme. Mais selon la FAA, le calcul ne serait plus à jour.

La raison ? Aux États-Unis, en tous cas, 42% des adultes de plus de 20 ans sont aujourd’hui en surpoids, contre 30% « seulement » dans les années 2000. La différence crée un surcoût de consommation et peut générer un facteur de risque supplémentaire. Où est la solution ?

Sécurité d’abord

Si le poids du fret est aisé à calculer, il n’est évidemment pas question de peser chaque passager avant chaque vol. Mais la FAA demande aux compagnies de peser au moins 15 % des passagers tous les 36 mois. Pour garantir la confidentialité de la donnée, la pesée se ferait de manière que personne d’autre que l’agent de comptoir ne puisse voir le résultat. Les passagers pourraient évidemment refuser, auquel cas l’agent devrait lui-même estimer le poids de la personne qu’il a en face de lui.

Il n’est pas (encore) question non plus de lui faire payer son voyage en fonction de son obésité, comme le fait déjà une de ces petites compagnies évoquée plus haut. Mais, en tous cas, d’établir de nouvelles normes de chargement qui contribueront à l’amélioration de la sécurité.

 

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