Gilles Samyn, nouveau président de Charleroi Airport

Le second aéroport du pays a sans doute trouvé son sauveur ! Fini l’amateurisme à tous les étages. En effet, Gilles Samyn (70), ex-patron de la CNP, la holding de la famille Frère qu’il a piloté avec le succès que l’on sait jusqu’il y a peu à Gerpinnes, est en approche de la présidence du conseil d’administration de l’aéroport carolo.

A l’évidence, l’opération de sauvetage de la plate-forme aéroportuaire hennuyère s’engage aujourd’hui sous les meilleures auspices.

Insondable inertie

Il était moins une !Le déficit annoncé pour l’exercice en cours culmine, en totale roue libre, à plus de 30 millions EUR ; l’activité s’est réduite comme une peau de changrin avec, comparé au mois d’octobre 2019, moins de 20% de passagers transportés ; aucune véritable stratégie de redéploiement pour les deux années qui viennent (pourtant une exigence, répétée, du gouvernement wallon) et, sur le plan commercial, rien non plus pour l’utilisation de la piste allongée dès l’été prochain !

C’est devant cette insondable inertie que le gouvernement wallon reprend la main, donnant mission à cet homme d’affaires du tout premier cercle de la famille Frère de redresser la barre.

Prochainement nommé au conseil d’administration comme administrateur indépendant(en remplacement de Thomas Dermine parti au gouvernement fédéral) puis dans la foulée appelé à la présidence, l’ex-stratège de la CNP, major de sa promotion à la Solvay Business School (où il enseigna longtemps) , carolo d’adoption (il est né à Cannes) aujourd’hui résident en terre brabançonne (Bousval), sera épaulé par un quarteron de choc.

Expertise éprouvée

Bernard Gustin © IATA

A ses côté en effet pour redresser l’ aéroport régional en perdition, le belgo-français Gilles Samyn pourra compter sur l’ expertise « aérienne » éprouvée de Bernard Gustin, ex-CEO de Brussels Airlines et celle tout aussi remarquable de Stéphane Burton, ex-avocat d’affaires et aujourd’hui CEO de Sabena Aerospace (ex-Sabena Technics).

L’humain au centre

Deux grosses pointures sectorielles auxquelles il faut ajouter Jean-Jacques Cloquet, ex-CEO de Charleroi Airport, embarqué dans cette opération « survie » pour imaginer le redéploiement social de la plate-forme aéroportuaire.

Auteur d’un véritable best seller…. à l’échelle de la Fédération Wallonie Bruxelles (plus de 5.000 exemplaires vendus après de nombreuses rééditions) , l’ex-CEO de Pairi Daiza, aujourd’hui consultant indépendant multi-cartes, aura à cœur d’ appliquer à Gosselies les recettes de son inspirant opus « Grandir et faire Grandir ».

Jean-Jacques Cloquet © Baltha

Sa très fine connaissance du terrain social (de l’humain) lui permettra, sans le moindre doute, de finaliser tout en souplesse l’indispensable purge sociale au sein d’ une plate-forme qui continue à garder sur son pay-roll un effectif (700 personnes) identique à celui de 2019, quand l’aéroport tournait avec un peu plus de…..8 millions de passagers !

Alors que tout le monde sait, sans avoir nécessairement suivi les cours de la Solvay Business School, que la situation, à Gosselies comme ailleurs, ne reviendra pas « à la normale » avant au plus tôt…2024 !

Réputation planétaire

L’ingénieur commercial Gilles Samyn connaît très bien l’aéroport carolo. En effet, il n’était pas rare, en sa qualité de n°1 de la CNP, qu’il vole sur le puissant jet d’affaires du groupe Frère basé à Gosselies dans le cadre des deals et autres arbitrages dont il était chargé par l’illustre famille du marchand de clous de Fontaine-L’évêque et cela, à une échelle planétaire !

N’est ce pas lui, pour nous limiter à ce seul mais si parlant exemple, qui a vendu, dans des conditions les plus profitables, Petrofina au groupe Total ?

Avant que les Sky Shops ne soient cédés au groupe Lagardère, Gilles Samyn jettait aussi régulièrement un œil sur la bonne marche du point de vente de Gosselies.

Sonder, conseiller et agir

La mission de la nouvelle équipe d’experts que conduit Gilles Samyn sera double : sonder d’abord les réelles intentions de l’actionnaire minoritaire italo-français (Save) à moyen terme et, d’autre part, conseiller le gouvernement de Namur sur l’indispensable redéploiement de l’aéroport wallon.

Deux mission-clés qui déboucheront sur des décisions stratégiques que le management actuel, sollicité à de nombreuses reprises par l’actionnaire majoritaire final (La Wallonie) de l’aéroport hennuyer, n’a jamais pu proposer.

C’est peu dire le poids qu’occuperont dans les mois qui viennent Gilles Samyn et sa phalange de choc sur les bords du Tintia !

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