Green Deal: des sorts distincts pour l’aérien et le maritime

Le nouveau « Pacte Vert » de l’UE s’intéressera de près aux avions, aux trains et aux véhicules, mais la Commission européenne a déjà prévu de s’atteler à l’assainissement de l’industrie des transports.

Le transport routier éclipse en effet les autres moyens de transport au niveau de ses émissions de gaz à effet de serre : l’Agence européenne de l’environnement a calculé qu’en 2016, les routes européennes étaient responsables de 72,1 % de l’ensemble des rejets de CO2 du secteur.

Le règlement négocié par la Commission de Jean-Claude Juncker sur la réduction des rejets de CO2 des voitures, des camions et des bus entrera en vigueur au début de la prochaine décennie, bien que certains pans de cette réglementation ne seront pas adoptés à temps par les États membres.

Un sujet épineux

Néanmoins, les secteurs aérien et  maritime internationaux restent un sujet épineux pour les législateurs. Leurs taux d’émissions de CO2 au sein de l’UE sont similaire, 13,3 % et 13,6 %, mais ces pourcentages devraient augmenter d’année en année.

La nouvelle Commission européenne prépare une série de nouvelles lois sur le climat et l’environnement dans le cadre d’un Green Deal européen qui doit être dévoilé le 11 décembre, mais dont les grandes lignes ont déjà été envoyées aux pays de l’UE pour avis. Dans un premier projet du futur Green Deal, l’une des propositions principales inclut le transport maritime international dans le système d’échange de quotas d’émissions (ETS). Le secteur maritime pourrait être inclus dans l’ETS dès l’année prochaine.

D’autres solutions sont avancées pour éliminer la dépendance maritime aux combustibles carbone, comme le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) et de nouvelles règles sur l’utilisation de carburants à faible teneur en soufre devraient entrer en application en janvier 2020, mais l’engagement de l’Organisation maritime internationale visant à décarboner considérablement le secteur d’ici à 2050 ne présente pas encore de véritable feuille de route.

Réduire l’empreinte de l’aérien

En ce qui concerne le secteur aérien, les vols intraeuropéens sont déjà inclus dans l’ETS, mais il parait peu probable que les trajets internationaux le soient aussi, étant donné l’engagement de l’UE à CORSIA, la stratégie d’atténuation des émissions pour l’industrie aérienne mondiale.

D’autres solutions pour endiguer l’empreinte carbone du secteur aérien sont également en préparation. Étant donné que l’électricité, en tant que source énergétique, n’est pas considérée comme suffisante, les biocarburants pourraient constituer une option envisageable, car les avions ont besoin une forte densité d’énergie provenant de leurs carburants. Et cette densité ne peut provenir que d’un carburant liquide.

[Source : EurActiv]

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