Joe Biden à Donald Trump: « tu vas la fermer, mec ? »

Si vous n’avez pas passé une partie de la nuit à regarder le débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine, je peux vous confirmer que vous avez fait le bon choix. En fait de débat, c’était un pugilat et une série d’invectives que se sont lancés Joe Biden, le candidat Démocrate et Donald Trump, le candidat Républicain.

En gros, vous avez raté une série d’attaques personnelles, notamment de la part de Donald Trump, qui n’a pas cessé d’interrompre son rival, tout en l’abreuvant d’insultes. Au point que Joe Biden a dû prendre à témoin les téléspectateurs en leur disant : « avez-vous la moindre idée de ce que ce clown est en train de faire ? » Et Joe Biden a même ajouté un peu plus tard : « tu vas la fermer, mec ? » Vous avez compris, le débat d’hier n’était pas une séance à l’académie française… Et le candidat démocrate a fait fort dans sa conclusion : « avec ce président, nous aurons été plus faibles, plus malades, plus pauvres, plus divisés et plus violents. »

Bon, cela dit, il ne faut se faire aucune illusion, les débats télévisés américains ne prédisent en rien l’issue du vote final. Un centre de recherche américain (Pew Research Center) rappelle à juste titre qu’en 2016, seulement 10% des électeurs avaient fait un choix définitif «pendant ou juste après le débat».

Mais alors pourquoi cette élection est-elle aussi importante ? D’abord, parce qu’elle concerne la première puissance économique du monde. Nous avons beau habiter en Belgique, le choix du locataire de la Maison Blanche ne peut pas nous être indifférent car il aura un impact indirect sur nos vies. Et ensuite, parce qu’il suffit de parler à n’importe quel investisseur américain, ce qui l’inquiète dans cette élection, c’est que Donald Trump a clairement dit qu’il n’accepterait pas le verdict des urnes s’il devait perdre.

Pourquoi ?

Mais parce qu’à cause du COVID-19, le vote pourra se faire par correspondance et Trump estime qu’il y aura une fraude massive. Il n’a jamais pu le prouver, d’autant que ce n’est pas la première fois qu’on vote par correspondance aux Etats-Unis, mais c’est sa thèse…

Très clairement, ce dont ont peur les investisseurs, c’est qu’en cas de défaite, Donald Trump conteste le score final, que ses partisans prennent les armes et que toute cette histoire débouche sur une guerre civile… Bruno Colmant est le premier économiste belge à y avoir fait allusion, il y a plus d’un an, à l’époque certains pouvaient penser qu’il exagérait, mais là l’actualité lui donne hélas raison.

Fort heureusement, même le président des Républicains au Sénat, a rappelé à Trump que la transition devra se faire de manière pacifique comme c’est le cas depuis 1792. Rendez-vous le lendemain du 3 novembre pour voir si nous serons dans une transition pacifique ou un début de chaos !

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