La grève ? Ce n’est pas un privilège français !

Ce qui est rassurant, finalement, c’est qu’il n’y a pas qu’en France que la grève est un passe-temps astucieux. Particulièrement en ces périodes économiques particulièrement troubles…

Demain, 9 novembre, le pays est à l’arrêt. Brussels Airlines a d’ores et déjà prévu d’annuler les deux tiers de ses vols, dont tous les longs courriers. Quant à Air Belgium, cette compagnie déjà en délicate posture, on ne sait pas trop…

Du côté des transports ferroviaires, c’est pas non plus la joie. Si j’ai tout compris, mais rien n’est jamais sûr, Thalys devrait circuler… normalement.

De vous à moi, c’est un euphémisme, dans la mesure où, jusqu’au 14 novembre prochain, la circulation sera « fortement » perturbée. Non pas, mais ça on ne le dit pas trop, en raison des mouvements sociaux, mais à cause de « problèmes liés au matériel sur le réseau » et de « travaux sur les voies » ! Si j’en crois le communiqué de la compagnie franco-belge, « il n’y aura aucun trafic le 11 novembre prochain entre Bruxelles et Paris.

Chouette. En France, c’est férié et bon nombre de voyageurs devaient en profiter pour passer un long-week-end, soit à Paris, soit à Bruxelles. Dommage, surtout lorsque le train est largement conseillé pour ce genre d’escapade !

Alors pourquoi la grève ? Si, en France c’est quasi un sport national, les perturbations sociales en Belgiques sont plutôt mesurées. Mais il est vrai que la crise économique touche, hélas, l’ensemble de l’Europe et que les salariés belges sont particulièrement touchés. Crise énergétique, pouvoir d’achat sont en berne dans ce joli petit pays et force est de constater que cela ne va pas en s’arrangeant. Je lisais récemment chez notre confrère Le Soir que, oh joie, les tarifs des carburants allaient baisser. Ben, par rapport au voisin français, il faut être quasi millionnaire pour faire le plein d’une automobile.

Quant aux salaires eux-mêmes, la norme salariale est fixée à… 0% !

Allez dire ça à un salarié français, il vous colle vite fait une frite dans la figure. Et ce n’est pas près de s’arranger, dans la mesure où, je cite, « les salaires ne pourront pas augmenter davantage au-dessus de l’indexation tant que le handicap salarial avec les pays voisins n’aura pas été éliminé ».

Pour faire bonne mesure, même les policiers ont décidé de participer au mouvement.

Joie.

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