Le groupe Air France veut dégraisser le mamouth

Plusieurs sources syndicales ont indiqué à l’AFP que la direction d’Air France doit annoncer prochainement la suppression, sur la base du volontariat, de plusieurs milliers d’emplois. Selon le quotidien Les Échos, « le plan de reconstruction d’Air France (…) devrait compter de 8.000 à 10.000 suppressions d’emplois, soit 15 à 20 % des effectifs de groupe ».

En février, avant le confinement, Air France avait déjà présenté une Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC) qui prévoyait la suppression (via des départs non remplacés et principalement dans le personnel au sol) de 1.510 postes d’ici à fin 2022.

Le groupe aérien doit revoir cette GPEC, dont une version actualisée doit être présentée aux organisations syndicales fin juin ou début juillet avec des suppressions de postes à un horizon plus proche. Pour le personnel au sol, les suppressions de postes doivent passer par un plan de départs volontaires, ont indiqué plusieurs sources, confirmant des informations des Échos mercredi.

Les pilotes et les PNC (hôtesses et stewards) négocient chacun de leur côté une rupture conventionnelle collective (RCC), un dispositif récent qui serait utilisé pour la première fois dans le groupe. Il présente pour l’employeur l’avantage de pouvoir réembaucher peu après en cas de reprise du transport aérien, contrairement au plan de départs volontaires.

Pas de commentaires de la part de la direction

« Pour l’instant, rien n’est confirmé », prévient Guillaume Schmid, vice-président du SNPL Air France-Transavia, majoritaire parmi les pilotes. « Côté pilotes d’Air France, on discute d’un dispositif de rupture conventionnelle collective » et de 400 postes supprimés, un chiffre « à prendre avec des pincettes » car la compagnie « doit conserver sa capacité de rebond », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse.

Le gouvernement, de son côté, demande à Air France de ne pas engager de départs « contraints » dans le cadre de son plan de transformation, a affirmé jeudi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. « Il y aura des ajustements nécessaires, mais je souhaite et je demande à Air France qu’il n’y ait pas de départs forcés. Je crois que c’est ça la ligne rouge importante, qu’il n’y ait pas de départs contraints », a déclaré le ministre sur France Inter.

Le ministre n’a toutefois pas confirmé le chiffre de 8 000 suppressions d’emplois au sein de la compagnie. « Je souhaite que ce soit moins de 8 000 postes bien entendu. Cela veut dire que je crois profondément dans l’avenir de notre compagnie aérienne », a affirmé le ministre.

(Avec AFP)

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