Le médiocre bilan des 100 premiers jours du président Trump

Le mois d’avril qui vient de s’achever n’est pas un mois comme les autres. Il a notamment marqué la fin des fameux 100 premiers jours au pouvoir de Donald Trump. Bilan.

C’est l’ancien Prix Nobel d’économie Milton Friedman qui a popularisé cette période des 100 jours. Il a démontré qu’au-delà de cette période, si un nouveau dirigeant politique ou économique n’avait pas imprimé sa marque, il était déjà trop tard et la tyrannie du statu quo reprenait le dessus.

La presse américaine a donc fait le bilan du nouveau président, ce qui lui a d’ailleurs souverainement déplu. Il a qualifié ces bilans de « ridicules », « artificiels », ou encore « insignifiants ». Alors qu’il s’était engagé à faire voter 10 lois majeures en 100 jours, aucune ne l’a été jusqu’à présent. Rien, nada !

Le mur avec le Mexique ? Il attend toujours ! L’interdiction de venir aux États-Unis pour les ressortissants de certains pays musulmans ? Elle a été retoquée par les juges ! Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem ? Aucune nouvelle depuis lors ! L’abrogation de l’accord sur le nucléaire iranien ? Là aussi, on n’en parle plus ! L’abrogation du système d’assurance-santé mis en place par Barack Obama ? Là encore, les parlementaires républicains ont saboté son plan !

La baisse massive des impôts ? Elle fait également peur aux républicains qui n’en veulent pas sous sa forme actuelle, car elle risque d’augmenter le déficit budgétaire, et donc, pour le moment, il n’y a rien en termes de baisse d’impôts, si ce n’est une belle déclaration d’intention ! Quant à la Chine, elle était accusée hier encore de manipuler sa devise et devait s’attendre à des rétorsions. Il a suffi d’un voyage du président chinois en Floride pour que la Chine redevienne un partenaire commercial comme un autre ! Bref, comme le disent les Chinois justement, Donald Trump se révèle être un « tigre en papier ». Chez nous, on dirait « chien qui aboie, ne mord pas ».

« La Maison-Blanche ressemble moins à une entreprise bien gérée, qu’à une start-up chaotique, voire à une cour byzantine… »

Il faut dire aussi que Donald Trump ne s’épuise pas au boulot. Depuis l’investiture, il a passé le tiers de son temps dans ses diverses résidences ou sur un terrain de golf ! Les partisans de Trump diront qu’il a quand même signé un maximum de décrets pendant le début de sa présidence, et ils ont raison. Mais la plupart de ses décrets ne sont que des déclarations d’intentions, pas grand-chose donc…

Le bilan des 100 premiers jours de Donald Trump est donc médiocre. C’est pourtant normal, il a promis de gérer son pays comme un business, mais il a oublié qu’un pays est cent fois plus difficile à gérer qu’une entreprise. En tant qu’homme politique, on ne gère pas un pied de bilan, mais un corps social, et c’est autrement plus difficile. Au final, la Maison-Blanche ressemble moins à une entreprise bien gérée, qu’à une start-up chaotique, voire à une cour byzantine où les conseillers viennent et disparaissent en fonction de l’humeur du Roi.

Sa chance, à notre ami Donald Trump, c’est que ses partisans le soutiennent encore, envers et contre tout. Pour eux, si leur champion est aujourd’hui ligoté, ce n’est pas de sa faute, mais bien celle de l’establishment qui le bloque dans ses réformes. Ben voyons !

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