Le plan de reprise de l’IATA

Depuis qu’il s’était fait quelque peu remonter les bretelles par le secteur des agences sur le problème des remboursements de billets, Alexandre de Juniac, patron de l’IATA, s’était fait très discret.

Il a présenté hier un projet de plan de relance du secteur aérien ; il est évident que ce ne peut être qu’un projet puisque la décision appartient aux Etats. Et il faut que les Etats s’entendent sur le sujet puisque toute reprise dépend d’accords au minimum bilatéraux.

Trois phases progressives sont proposées :

-en juin, reprise des vols domestiques. Ça ne concerne pas tellement la Belgique, évidemment.

-en juillet, reprise des vols continentaux.

-en septembre, reprise des vols intercontinentaux.

Cela laisse supposer qu’en Août, les « hommes d’affaires » sont en vacances et ne mettront pas la pression pour reprendre des voyages qui restent indispensables au business en général.

Ceci, c’est la théorie…

Mais il reste une question majeure : comment restaurer la confiance des clients de l’aérien ? Notons en passant que cette crise est tombée à pic, si l’on peut dire, pour Boeing, toujours empêtrée dans les problèmes de son 737 Max : tout ce temps sans voler aura été mis à profit pour résoudre les problèmes techniques, mais surtout on repart à zéro sur le problème de la confiance !

Boeing sait bien que les passagers potentiels redoutent de voler à nouveau sur le 737 Max. Mais avec ce corona, tous les passagers du monde seront hésitants, et donc ce problème de confiance touchera tout le monde à égalité.

Mr de Juniac propose le port du masque en vol, la prise de température au départ et à l’arrivée -c’est donc qu’il y aurait un risque d’attraper le virus en vol ? -ainsi qu’une « déclaration sanitaire » dont on ne sait pas trop ce qu’elle sera. L’idée du « passeport sanitaire » semble plus claire.

Pas de limitation du nombre de passagers, donc ; c’est bien normal : cela aurait signifié le quasi doublement des prix des billets, et donc une reprise encore plus lente des réservations, ou bien une chute terrible de la rentabilité, au choix.

Mais répétons-le, tout ceci dépendra de ce que tous les gouvernements voudront bien accepter. Cela promet encore de beaux marchandages…

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