Le tourisme irlandais veut engager des réfugiés

Les professionnels du tourisme irlandais souhaitent que le gouvernement lève les barrières à l’embauche de réfugiés dans le secteur de l’Horeca. Recruter des demandeurs d’asile permettrait selon une association professionnelle de combler une pénurie de talents dans le secteur.

Trop d’emplois ne trouvent pas preneurs

Eoghan O’Mara Walsh, directeur de la Irish Tourist Industry Confederation (ITIC) estime que L’état devrait considérer d’assouplir les règles qui empêchent actuellement les demandeurs d’asile de travailler dans le secteur de l’Horeca.

Selon Walsh, « Le tourisme a un problème : nous ne parvenons pas à trouver suffisamment de travailleurs qualifiés. Si ces travailleurs qualifiés se trouvent parmi les réfugiés, alors il faut leur donner l’opportunité de gagner leur vie. Il y a beaucoup de chefs talentueux, de guides touristiques et de gens hospitaliers qui ne sont pas autorisés à travailler ».

Actuellement, les demandeurs d’asile doivent trouver un emploi avec un salaire de départ équivalent à au moins 30.000€ par an pour avoir le droit de travailler, mais ils n’ont pas le droit de postuler dans plus de 60 secteurs, y compris l’hôtellerie.

Une opportunité gagnant-gagnant ?

L’association des restaurateurs d’Irlande partagent le point de vue de l’ITIC. Les deux entités sont très critiques envers les restrictions imposées par le Ministère de la Justice.

Débloquer le marché du travail avec les demandeurs d’asile permettrait pourtant d’atténuer la pénurie de talents dans le secteur.

Cette mesure fait partie des 40 recommandations formulées par la confédération pour faire passer les revenus générés par le tourisme de 4,9€ milliards à 8,1€ milliards d’ici 2025. Sur cette période, l’industrie planifie de recruter 80.000 travailleurs supplémentaires aux 230.000 qui exercent déjà dans le secteur.

Manque d’attractivité

Le chômage étant passé sous la barre de 6% en Irlande, il est déjà difficile d’attirer les talents. Le secteur du tourisme ne séduit  pas les foules car il est associé à un travail saisonnier avec des horaires pénibles. Les professionnels veulent redorer leur blason en s’engageant auprès des hautes écoles pour mieux faire connaître le secteur aux travailleurs de demain.

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