L’esprit de résistance est clairement le meilleur antidote à la crise

J’avais le choix de vous parler de l’éventuel renforcement des mesures sanitaires prévu en Belgique ou de me focaliser sur les bonnes nouvelles dont on parle peu. Devinez ce que j’ai choisi de faire ? Deuxième option, vous avez raison !

Et je vais vous parler d’un forum virtuel qui a eu lieu à Paris, il y a quelques jours sur le thème de la résistance. L’expression est excellente, car tous, chacun à notre niveau, nous avons fait preuve, et faisons encore preuve, de résistance à l’égard des conséquences de cette pandémie : l’esprit de résistance est clairement le meilleur antidote à la crise. Nous avons tous dû gérer l’impensable et en cette fin d’année, la réponse est que nous nous en tirons globalement bien face à la pire crise depuis la dépression (en clair depuis 1929).

D’abord, la plupart des instituts de conjoncture annoncent un retour de la croissance au niveau de l’avant covid-19 pour la fin 2022. En d’autres mots, il faudra attendre deux ans pour un retour « à la normale ». Est-ce beaucoup ? non, car vous ne pouvez pas dire que ceci est la pire crise depuis presqu’un siècle et vous attendre à ce qu’elle soit effacée d’un coup de baguette magique. Donc deux ans, ce n’est rien finalement.

Pourquoi cette reprise est-elle aussi rapide ? Parce que nos gouvernants, pour imparfaits qu’ils soient, ont tiré les leçons des crises du passé. Ils ont déversé ou vont déverser des centaines de milliards d’euros à partir de 2021 et les plans de relance seront les plus massifs de l’histoire humaine.

Tous ces plans portent sur l’avenir et sur la transition écologique ; ce qui était hier une lubie des ECOLOS est devenu aujourd’hui un plan international. L’adhésion aux thèses écologiques est désormais mondiale.

Pourquoi cette rapidité dans les décisions ? Mais grâce aux crises de 2008 et 2012. En 2008, c’étaient les banques qui avaient provoqué la faillite, les gouvernements avaient hésité à les aider car ils avaient peur de la réaction des citoyens, et puis la faillite de la banque Lehman Brothers a servi de claque. Qu’on aime ou pas les banquiers, ce sont les poumons de nos économies, et il a fallu donc les aider envers et contre tout.

Aujourd’hui, les banques ne sont plus un problème mais font partie de la solution au contraire, et elles jouent le jeu en règle générale. Souvenez-vous aussi de 2012, là encore, quelques pays dont l’Allemagne ne voulaient pas aider la Grèce pour la punir d’avoir maquillé ses comptes. Résultat : on a perdu des années inutilement à discuter…

Aujourd’hui, ces leçons ont été intégrées, et les réactions ont été rapides comme l’éclair. Les vaccins comme le dit un responsable de Sanofi Pasteur seront moins cher qu’un paquet de cigarettes. Est-ce que tout va bien pour autant ? Non, bien entendu, mais à force de ne regarder que le trou dans le pantalon, on oublie aussi de voir le pantalon.

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