Netflix et Amazon profitent du confinement mondial et cartonnent en Bourse

Pendant que nous sommes tous confinés chez nous, pendant que la plupart des entrepreneurs pleurent pour pouvoir reprendre leurs activités au plus vite, il y a au moins une entreprise dont les actionnaires sont heureux : c’est Netflix.

Le cours de Bourse de Netflix n’a fait qu’augmenter depuis des semaines ; c’est simple entre le 16 mars dernier et aujourd’hui, l’action Netflix a grimpé de 40%. Ce qui fait qu’elle est valorisée en Bourse à 190 milliards de dollars. C’est plus qu’une entreprise industrielle comme Cisco, et ce n’est pas fini… Plusieurs analystes de banques pensent que ce cours n’a pas fini sa hausse et pourrait pousser la valorisation à 200 milliards de dollars très bientôt.

Bien entendu, si l’action Netflix se porte aussi bien, c’est parce qu’elle fait partie de ces actions qu’on appelle « stay at home », autrement dit, des valeurs qui profitent du fait que plus de la moitié de la planète est confinée à la maison.

Mais ce n’est pas le seul élément qui joue en la faveur de Netflix. Le fait qu’il n’y ait plus d’événement sportif joue aussi en la défaveur de chaines TV spécialisées dans le sport au profit de Netflix. Le fait que les salles de cinéma soient fermées jouent aussi en faveur de Netflix. Et puis, aussi étonnant que cela puisse paraître, le succès de la nouvelle chaine en streaming de Disney est aussi un élément porteur. Pourquoi ?

Parce que Disney a lancé sa chaîne il y a peu, et seulement dans 14 pays, et en quelques semaines, Disney a récolté 50 millions d’abonnés ! C’est énorme, et c’est ce qui rassure les analystes financiers qui suivent l’action Netflix. Ils partent du principe que même après le confinement, les nouveaux abonnés vont rester, bref, que le parc d’abonnés de Netflix est durable.

Parmi les autres valeurs « stay at home » qui cartonnent il y a aussi Amazon. D’ailleurs la fortune de Jeff Bezos, son fondateur a grimpé de 20% en 3 mois pour arriver à la coquette somme de 138 milliards de dollars.

Mais bon, cette bonne nouvelle pour son fondateur est aussi estompée par le fait que le tribunal de Nanterre à Paris a obligé Amazon France à ne livrer que des biens de première nécessité sinon la firme américaine devra payer 1 million d’euros par jour et par infraction.

Le tribunal reproche en effet à Amazon de ne pas avoir assez tenu compte des reproches de ses travailleurs en matière de conditions de travail. Bref, Amazon aurait fait preuve de lacune en matière de dialogue social. De son côté, la direction d’Amazon a aussitôt décidé de fermer ses 6 centres logistiques en France, et a interjeté appel.

Mais en attendant, cette condamnation, par le tribunal de Nanterre, donne une mauvaise image à Amazon, et en plus, elle inquiète les autres distributeurs, voire même l’ensemble des patrons. Pourquoi ?

Parce que si elle devait faire jurisprudence, tout deviendrait possible : des salariés pourraient estimer par exemple qu’ils ont été contaminés sur leur lieu de travail par manque de précaution de leur employeur, et donc les employeurs seraient face à une bombe à retardement… On pourrait imaginer des faillites en cascade si des poursuites judiciaires en chaîne devaient voir le jour.

C’est un scénario excessif sans doute, mais voilà qui va inciter les chefs d’entreprises qui réclament la fin du confinement à faire preuve de beaucoup de prudence, une extrême prudence même !

Normal, si la santé n’a pas de prix, nous sommes tous d’accord là-dessus, cette décision du tribunal de Nanterre introduit une épée de Damoclès sur la tête des patrons, car s’il faut attendre qu’aucune menace biologique ne soit présente avant d’ouvrir des entreprises, cela revient à mettre sous cloche toutes les entreprises pour une durée de deux ans sans doute – et ça, c’est inimaginable –

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