Depuis que la Belgique est fédéralisée, et en particulier le tourisme, on n’est plus très au courant, côté francophone, de ce qui se passe en Flandre. Avez-vous entendu parler du Zeewaarts (« Vers le large ») ? Il s’agit d’un plan très ambitieux évalué entre 3 et 4 milliards d’euros pour transformer radicalement la « Costa Belga ». Et c’est une nécessité relativement urgente, face à la montée du niveau de la mer.
D’ici à 2060, l’idée est à la fois d’élargir les plages et de les rehausser, avec quelques millions de m³ de sable. Les plages seront élargies jusqu’à 100m, et rehaussées de plusieurs mètres de façon à protéger la côte et à permettre, en plusieurs endroits, la création de nouvelles zones de dunes, très efficaces contre l’érosion naturelle.
Cela n’ira pas sans quelques bouleversements, y compris sur les infrastructures actuelles. Par exemple, il est fort probable que le très populaire café de plage, le King Beach de Blankenberghe, soit condamné à terme, et ce ne sera pas le seul dans ce cas.
Ceci dit, revenons à 2024 et ses vacances scolaires étalées entre les communautés française et flamande. Pour quels résultats ? Westtoer, le dynamique office de tourisme de la Côte, a enregistré 1.300.000 nuitées entre le 10 février et le 8 mars, et ce dernier week-end de vacances devrait encore voir débarquer environ 75.000 excursionnistes d’un jour et quelques milliers de nuitées supplémentaires. Si le taux moyen d’occupation est légèrement inférieur aux années de vacances groupées, l’occupation est étalée sur une période plus longue, 1 mois au lieu de 15 jours.
Sur ce 1,3 million de nuitées, les francophones y sont pour 275.000, ce qui est vraiment très peu. En revanche, ils étaient 520.000 touristes d’un jour à la Côte, sans compter ce dernier week-end.
On aimerait disposer des chiffres de la Wallonie avec autant de rapidité.
