Premium: ça vaut le coût

Le site américain du tourisme Condé Nast Traveller titrait l’autre jour: «Why Everyone Is Suddenly Flying Premium Economy». Une réflexion qui nous a toujours parue tellement évidente ! Ce sont les compagnie low-service qui ont totalement faussé notre perception du voyage, tout en ouvrant des destinations que les compagnies dites régulières n’avaient jamais osé prendre en considération.

Il y a une loi économique de base qui dit que le juste prix est celui qui met d’accord un vendeur et un acheteur. La loi a été un peu adaptée depuis le 19e siècle, puisqu’il y a dans le prix une multitude d’éléments nouveaux à prendre en compte. C’est (en partie) ce qu’on appelle le «yield management».

En aviation surtout, on parle de passagers transportés au kilomètre par rapport au nombre de sièges offerts, et donc le prix est fonction du taux de remplissage calculé statistiquement. Mais il est aussi fonction du type d’avion et de sa consommation, de l’importance de l’équipage, et bien sûr du service offert, avant, pendant et éventuellement après le voyage.

Nous sommes persuadés depuis toujours que la clientèle d’affaires (mais pas que…) n’est pas du tout rebutée par un supplément tarifaire de 30 à 50% par rapport au tarif économique moyen. Pour plus de confort, elle est prête à payer plus, et c’est évidemment cela qui fait le succès de la classe Premium.

Cette notion de confort recouvre avant tout l’espace disponible en largeur et entre les rangées de sièges, un catering un peu plus élaboré et moins indigeste, l’un ou l’autre avantage lié aux bagages ou à l’enregistrement, et peut-être aussi le fait d’éviter souvent la présence de mômes criards qui passent leur temps à donner des coups de pieds dans le siège devant eux. Ils ne sont pas responsables, évidemment, mais leurs parents non éduqués et non éduquant le sont. Vive la classe Premium, donc.

Pourquoi les compagnies low-service ont-elles changé la donne ?

D’une part parce qu’elles sont surtout présentes sur les court-courriers où le passager accepte de prendre son mal en patience si le vol ne dure pas plus de 2 heures. D’autre part parce que les destinations couvertes ne sont pour la grande majorité pas desservie par les compagnies dites régulières.

Et puisque les LCC ont un quasi-monopole sur ces destinations «de second choix» (par exemple Carcassonne ou Rodez), pourquoi offrir du service à une clientèle attirée uniquement par le prix ?

Les deux approches ont leurs avantages, elles peuvent coexister. L’erreur, à notre avis, des «régulières» est de vouloir faire comme les LCC, et de réduire leurs services. Le succès des classes Premium en est la meilleure preuve.

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