Volkswagen, le GIEC et le climat: entre espoir et fin du monde apocalyptique

Pour aujourd’hui, j’ai une bonne nouvelle et une moins bonne. La bonne, ce n’est pas la Belgique qui l’a emporté sur le Portugal, cela vous n’aviez pas besoin de moi pour le savoir… En revanche, le groupe allemand Volkswagen a annoncé qu’il veut cesser de vendre des voitures à moteur à combustion en Europe entre 2033 et 2035. Et cela, c’est une promesse qui n’en est pas une mais une réalité certaine.

D’abord, parce que Volkswagen a prévu d’investir 46 milliards d’euros dans son virage électrique, et cette somme sera investie au cours des 5 prochaines années. Ensuite, parce que Volkswagen ne fait qu’anticiper des décisions qui seront prises ce 14 juillet par la Commission européenne… On ne connaît pas encore les détails mais tous les constructeurs automobiles savent que les objectifs de réduction des émissions de CO2 seront encore renforcés à horizon de l’année 2030, demain donc.

L’annonce faite par le groupe Volkswagen se limite à l’Europe car pour la Chine, les Etats-Unis ou l’Afrique, le groupe espère avoir encore un peu de temps. Et la direction de VW reconnait que c’est un handicap par rapport à d’autres constructeurs qui vendent surtout en Europe, mais bon, la direction est là, et c’est une excellente nouvelle pour le climat ! D’autant que souvenez-vous, le fameux « dieselgate » a d’abord été provoqué par la découverte de la tricherie de Volkswagen.

D’ailleurs, c’est passé inaperçu mais l’ancien patron de Volkswagen, le très redouté Martin Winterkorn, a dû payer il y a quelques jours 11 millions d’euros à son ancien groupe. Onze millions d’euros n’est pas une somme choisie au hasard, c’était le montant de son salaire annuel lorsqu’il était encore le PDG de Volkswagen. C’est une goutte d’eau par rapport aux 32 milliards d’euros que ce scandale a déjà coûté au groupe automobile allemand, mais bon, c’est un symbole fort.

Et au milieu de ces bonnes nouvelles pour l’avenir du climat, vous avez le rapport du GIEC (c’est l’acronyme de Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Le GIEC va nous pondre un rapport de plus de 4.000 pages pour février 2022, mais dont les bonnes pages, si je puis le dire ainsi, ont déjà fuité dans la presse.

Et cela, c’est la mauvaise nouvelle dont je vous parlais en début de séquence… En gros, le GIEC annonce que notre bonne vieille Terre existera toujours mais pas l’humanité. En mots plus simples, nous allons disparaitre !

Je ne sais pas qui a laissé fuité ce rapport, mais il n’est pas pessimiste mais carrément apocalyptique : les experts indiquent que nous n’avons aucune chance de limiter la hausse des températures à 1,5 degrés, et que donc, nous voilà partis pour des pandémies, des famines, des pénuries d’eau et des exodes massifs. J’imagine que c’est un « wake up call », un coup de bambou pour nous réveiller et pendre conscience du danger imminent.

Je peux comprendre même si la méthode – brutale – peut aussi étonner: faut-il culpabiliser, interdire, faire peur pour éviter le pire, au risque de se méfier de l’individu et d’ouvrir la porte à une tutelle quasi absolue de l’Etat sur nous et nos enfants ? Y a-t-il une autre voie pour nous forcer à changer et qui soit moins dans l’écologie punitive ? C’est le vrai débat d’aujourd’hui.

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