Le Domaine Adornes, une propriété médiévale au cœur de Bruges

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Aujourd’hui quasi vidée de tous ses visiteurs étrangers, c’est sans doute le bon moment pour (re)découvrir les charmes de Bruges et, grâce au Domaine Adornes ouvert au grand public depuis 2014, se promener dans un quartier de la ville un peu plus méconnu.

Le Domaine Adornes, du nom de son plus illustre représentant au 15me siècle Anselme Adornes (1424-1483), est toujours aujourd’hui propriété d’une même descendance représentée (17ème génération !) par le Comte et la Comtesse Maximilien et Véronique de Limburg Stirum.

Puissance urbaine

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Cette famille réside d’ailleurs toujours aujourd’hui au sein du domaine Adornes et met tout en œuvre pour préserver ce patrimoine brugeois d’exception.

Avec cette plongée au cœur du 15ème siècle dans ce Moyen-Age finissant, le visiteur découvre ce qu ‘était la puissance politique des villes flamandes comme Bruges mais aussi Gand.

Bruges, connecté alors directement à la mer du nord, devait par la suite , avec l’ensablement progressif du Zwin, perdre de sa force au détriment par exemple d’une ville en plein essor comme Anvers.

Négociant et diplomate

Au fil des salles, le visiteur découvre, en quatre langues, l’histoire de la famille Adornes dont les origines sont italiennes (Gênes en Liguerie).

Anselme Adornes, au sommet de cette prestigieuse lignée brugeoise, est à la fois commerçant (textile), négociant mais aussi ambassadeur pour notamment Charles le Téméraire –les Bourguignons régissent nos territoires à cette époque- mais aussi le roi d’Écosse. C’est dans ce pays où, banni de Flandre à la mort du dernier duc Valois (1477), il terminera ses jours, assassiné.

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Chapelle de Jérusalem

Fortuné et très pieux, Anselme Adornes entreprit, à 46 ans, le voyage de Jérusalem. Quatorze mois périlleux de déplacement !

De retour, il décida de faire construire en son domaine brugeois une « chapelle de Jérusalem » sur le modèle architecturale du Saint-Sépulchre. Cette chapelle a un peu miraculeusement traversé les siècles, guerres et révolutions. Elle fait partie de la visite.

Au milieu de l’édifice, les impressionnants gisants (les plus anciens de Bruges) d’Anselme Adornes et de son épouse, la brugeoise Marguerite Vander Banck. A noter aussi la qualité des vitraux originaux du 15ème.

Honesty bar

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Outre le parcours historique de la famille Adornes organisé dans les anciennes maisons-dieu du site ainsi que la chapelle de Jérusalem, d’autres espaces du domaine sont aménagés pour l’accueil d’expositions temporaires.

Une boutique et un « honesty bar » (fermé pour cause de pandémie) sont également disponibles, sans oublier le petit parc ouvert à la belle saison.

www.adornes.org

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