La fontaine de Neptune sculptée en marbre blanc, tout un symbole de l’architecture madrlilène.

Poursuite de notre visite d' »el Paisaje de la Luz », cet axe Paseo del Prado-Recoletos-parc du Retiro dans l’hypercentre de la capitale espagnole, qui allie dans un même environnement urbain culture, nature et sciences. Tout un programme !

Entre deux visites de musées, la promenade se poursuit le long du boulevard par son allée centrale qui aligne des jardins ponctués de fontaines et de vastes places bordées de bâtiments majestueux. La place Canovas del Castillo s’organise autour de la célèbre fontaine de Neptune debout sur un char et tenant un trident dans une main et un serpent enroulé dans l’autre. Aux alentours de la place outre le musée Thyssen-Bornemizna, on découvre l’hôtel Palace et l’hôtel Ritz, deux édifices emblématiques de Madrid.

Il faut grimper dans la tour du Palais de l’Hôtel de Ville pour atteindre un belvédère offrant une vue unique sur la ville

Autre fontaine néo-classique, la Cibeles également au centre d’une place qui porte le même nom. Cette fontaine est aux supporters du Real Madrid ce qu’est la fontaine de Neptune aux supporters de l’Atlético et il s’agit bien sûr des lieux où sont célébrées toutes les victoires. Encore plus emblématiques, les édifices qui entourent cette place : le majestueux Palais des Communications qui accueille l’hôtel de ville, la Banque d’Espagne et sa façade imposante ou encore le Palais de Linares qui abrite la Casa de América.

Le parc du Retiro, le poumon vert de Madrid

C’est face à la Porte de Alcalá que le symbole de l’Unesco a été placé puisque c’est ici aussi que se trouve la jonction entre le paseo del Prado et le parc du Retiro.

Il suffit de quitter la place de la Cibeles vers la droite en direction de la proche et monumentale Porte de Alcalá située au milieu de la place de l’Indépendance en face d’une des nombreuses entrées du parc du Retiro. Inauguré en 1778, cet arc de triomphe en granit est de style néoclassique et le premier construit en Europe après la chute de l’Empire romain, devançant d’autres arcs plus connus comme celui de Paris ou la Porte de Brandebourg à Berlin.

Le grand bassin rectangulaire du parc du Retiro est construit devant la statue équestre de Alphonse XII d’Espagne.

Après le périple sans doute plus culturel le long du Paseo del Prado, la découverte du jardin du Retiro est un véritable bol d’air avec ses 125 hectares de promenades bordées de pelouses qui accueillent le public mais aussi longées de nombreux arbres qui dessinent parfois des bosquets qui invitent à profiter de leur ombre bienheureuse sous le soleil. Une oasis de verdure créée par quelque 15000 arbres, un Jardin des Vivaces, une magnifique roseraie et un grand bassin où l’on peut s’offrir une balade sur des barques à rame ou encore sur un bateau solaire.

Le palais Velázquez porte le nom de l’architecte Richard Velázquez Bosco qui a collaboré à sa construction, inspiré par le Crystal Palace de Londres.

En outre le parc abrite deux anciens palais qui invitent à la rêverie. Le premier, celui de Velázquez est remarquable pour sa longue façade principale construite en briques de deux tons et décorée par des faïences de la Manufacture royale de la Moncloa mais aussi par la couverture en verre des voûtes de structure en fer pour illuminer naturellement la vaste salle devenue un espace gratuit d’expositions temporaires du Musée Reina Sofia.

La bombonería (bonbonière) cet insolite surnom donné par les Madrilènes au Palais de Cristal.

Le second est le Palais de Cristal qui apparaît sorti de nulle part. Il se dresse au cœur de la verdure qui semble l’envahir à cause de la transparence de l’édifice. Construit en croix grecque, l’ensemble du bâtiment repose sur des colonnes de fonte qui soutiennent une structure de cristal et de fer. Seule fantaisie, des petites frises et des décorations en céramique. Le palais est joliment mis en valeur par le petit lac animé d’une fontaine où s’abritent de nombreuses tortues.

Le monument reconstitue le moment où Lucifer est jeté en enfer par Dieu, il deviendra Satan, seigneur des ténèbres.

On peut aussi rêvasser devant les multiples statues qui jalonnent le parc, dont la plus insolite est sans aucun doute celle de l’Ange déchu, seule sculpture au monde dédiée à Satan dans un espace public. Elle serait même un lieu de rencontre pour des groupes occultes car son symbolisme fort conduit pas mal de personnes à le considérer comme une porte vers l’enfer !

Il en est d’autres cependant qui semblent pétrifiés dans un mouvement qui se serait figé sur une note de musique perdue ? Il suffit de laisser tomber une pièce dans une sébile déposée à ses pieds pour que soudainement la statue s’anime avant de retomber dans son apparente apathie. Ce ballet de saltimbanques et de musiciens de rue installés au bord du grand bassin transforme le parc en un cirque improvisé pour le plus grand plaisir des promeneurs.

Texte : Christiane Goor Photos : Charles Mahaux

Infos pratiques : Turismo Madrid | Madrid Tourisme (esmadrid.com)

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