Belgique, France, Royaume-Uni : le point sur les conflits sociaux dans les transports

Les grèves et menaces de débrayages se multiplient aux quatre coins de l’Europe. Un quart des vols sont annulés ce jeudi matin à Paris-CDG. Le Royaume-Uni se prépare pour sa part à une grève massive du rail entre le 21 et le 25 juin. La grève menace aussi en Belgique, chez Brussels Airlines et Ryanair.

La situation sociale est tendue dans le secteur des transports en Europe. Outre les revendications salariales et parfois le maintien de l’emploi, ces mouvements sociaux portent notamment sur les conditions de travail. Il est vrai qu’elles répondent bien souvent au contexte difficile dans de nombreux aéroports en Europe. A Londres-Gatwick, Amsterdam-Schiphol, Francfort ou Lisbonne, la situation est en effet préoccupante en raison d’un manque de personnel et de la difficulté de recruter. Sur ces plateformes et sur bien d’autres, les passagers doivent déjà s’armer de patience. Et la situation pourrait bien s’aggraver encore cet été.

A Roissy CDG, le mouvement de grève des personnels au sol de l’aéroport ce jeudi matin, dont les agents de sûreté, porte sur une demande d’augmentation de salaires et de meilleures conditions de travail. Certains syndicats dénoncent les conséquences du manque de personnel, lequel est surtout lié à des difficultés de recrutement. Air France a annoncé avoir annulé 85 vols court et moyen-courriers ce jeudi à CDG, son hub principal, et envisage des changements d’horaires sur les long-courriers.

Au Royaume-Uni, les syndicats du rail britanniques n’ont pas su s’entendre avec les directions des compagnies ferroviaires sur les salaires, les conditions de travail et le maintien de l’emploi sur certaines lignes. Un mouvement social devrait donc considérablement affecter le trafic ferroviaire les 21, 23 et 25 juin prochain. Le syndicat RMT (le nom usuel du National Union of Rail, Maritime and Transport Workers) prévoit le débrayage de plus de 50.000 employés des chemins de fer pendant ces trois jours de grève nationale, le plus gros conflit sectoriel depuis 1989. Par ailleurs, après la grève de ce lundi dans le métro londonien – très suivie, au point d’avoir créé des situations chaotiques – le RMT appelle de nouveau à débrayer pendant 24 heures le 21 juin.

La Belgique n’est pas épargnée. Mardi dernier, trains, trams, bus et métro étaient touchés par un mouvement de grève. Ce dimanche, des temps d’attente élevés à Zaventem étaient liés à des problèmes techniques sur les portiques de sécurité.

L’impasse dans les négociations sur la durée du temps de travail entre la direction de Brussels Airlines et les pilotes pourraient par ailleurs déboucher sur une grève de trois jours fin juin. La situation est également tendue chez Ryanair. Son personnel de cabine de cinq pays, dont la Belgique et la France, se plaint en effet du manque de dialogue social, et du non-respect du droit du travail. Les syndicats de personnel naviguant commercial (hôtesses et stewards) de la low-cost irlandaise menacent d’un débrayage cet été. En France, le SNPNC-FO, représentant les PNC, a déjà déposé vendredi dernier un préavis de grève illimitée pendant la période estivale. En Belgique, rappelons que le personnel de cabine a déjà observé une grève de trois jours il y a un mois.

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