Découverte – Destination (38): l’Île Rodrigues

Rodrigues fait partie de l’archipel des Mascareignes, en plein océan Indien. Cette île paradisiaque, à peu près de la taille de Jersey, dépend de l’île Maurice, et elle est comme elle d’origine volcanique.

Elle a un statut d’autonomie par rapport à Maurice, ce dont les 40.000 habitants sont très fiers. La population chrétienne parle le rodriguais, un créole semblable à celui de Maurice, mais la langue officielle, celle de l’école aussi, est l’anglais. Le pays vit de la pêche -on s’y attendait- d’un peu d’agriculture, et … du tourisme.

L’île est encerclée par un lagon peu profond protégé par une barrière coralienne. On y trouvait jadis, par dizaines de milliers, une espèce de tortue géante terrestre ; mais les marins de passage les ont prélevées sans retenue, si bien qu’elle a disparu depuis le 18e siècle.

L’île doit son nom à Diopgo Rodrigues, un marin portugais qui la découvrit au 16e siècle. Elle servit ensuite d’escale aux Hollandais qui se rendaient dans leur colonie d’Indonésie, et s’y ravitaillaient en eau et en viande de tortue.

Au 18e siècle, la Compagnie française des Indes Orientales prend possession de l’île Bourbon, qui deviendra la Réunion, de l’Isle-de-France qui deviendra Maurice, et de Rodrigues. C’est à la suite de la défaite de Napoléon que les Anglais s’emparent de Maurice et de Rodrigues.

Plus récemment, les Rodriguais se sont déclarés en 1967 contre l’indépendance ; mais comme Maurice est devenue indépendante en 1968, Rodrigues y est restée attachée, même si plus de 500 km de mer les séparent. Le statut d’autonomie actuel convient bien aux habitants qui ont toujours revendiqué leurs spécificités par rapport à Maurice.

L’île possède un aéroport qui la relie à Maurice et à la Réunion, ce qui contribue fortement au développement du tourisme, le plus souvent lors de séjours combinés. Les eaux transparentes du lagon sont peu profondes, et comme le vent est assez présent, les kitesurfeurs s’en donnent à cœur-joie. Les plages de sable sont nombreuses, de même que les grottes et les puits d’eau. L’eau est presque chaude, c’est donc aussi un paradis pour les plongeurs. Le kitesurf est ici le sport-roi, la plage de Mourouk avec ses hôtels, lodges et restaurants est considérée comme le meilleur spot de kite au monde.

Certaines plages, comme Saint-François, sont immenses et généralement désertes, d’autres sont cachées dans des criques bien abritées, un peu comme les calanques de Provence, telle le Trou d’Argent : elle est située sur la côte Est, là où le lagon est très réduit, et elle est donc offertes aux vagues de l’océan.

A ne pas rater non plus : le marché de Port Mathurin, tellement coloré, où le touriste francophone tente de capter les mots chantants de la langue créole.

S’il faut choisir une date, privilégiez le 1er Mars : c’est le jour de l’ouverture de la pêche traditionnelle à la Senne, qui se pratique en pirogue sur l’immense lagon, avec le jeté de larges filets. La cuisine est exclusivement créole et très semblable évidemment à celle de Maurice ou de la Réunion, mais aussi à celle des Antilles françaises : on y trouve les mêmes Ti ’punch, la rougail, les salades, et bien sûr les poissons sous toutes leurs formes.

Si bientôt Air Belgium vole comme annoncé sur Maurice, ne doutons pas que beaucoup seront tentés par une escapade, à une bonne heure d’avion, vers ce paradis de l’océan indien.



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