Faire la fête et voyager, même combat, même droit !

J’ai souvent dit, et je le pense toujours, qu’il n’y a pas de tourisme sans événementiel. Même le fait de se coucher sur une plage sans rien faire serait donc un événement, pour moi en tout cas, car je ne l’ai jamais fait ! Toutes les fêtes sont évidemment des événements et elles génèrent donc du tourisme, ou au moins du voyage. Et c’est ici que les esprits chagrins entrent en scène.

Il y a d’abord les mécréants qui ne supportent pas les fêtes religieuses, mais ne refusent pas pour autant les congés qui vont avec. Noël, précédée de la Saint-Nicolas et suivie de la fête des Rois, sont accusées d’être des prétextes commerciaux. Pâques aussi, et l’Assomption à Liège (qui tombe le 15 août, jour de la Sainte Marie), est une fête incontournable pour les Liégeois. Tout cela fait tourner le commerce.

Et puis il y a les fêtes laïques dont les bien-pensants se plaignent : la Saint-Valentin partout, la Saint-Verhaegen à Bruxelles, les Grands Feux à la fin de l’hiver sur les hauteurs de Namur, les fêtes des Macrales, c’est-à-dire des sorcières, à Ellezelles, Haccourt ou Vielsalm. Et puis Halloween. On vient d’en réchapper vivant. Une fête honnie par beaucoup parce qu’ils pensent qu’elle est d’importation américaine. Certains disent même que c’est Michaël Jackson qui l’a importée dans le monde entier !

Enfant, mon père me racontait que, dans son village le 1er novembre, on creusait des citrouilles pour en faire des lanternes effrayantes qu’on allait pendre devant les portes des maisons. Cela se passait entre 1910 et 1920, c’est dire qu’Halloween n’est pas une fête récente. C’est sa commercialisation qui l’est. Mais à la fin, que veut-on ? Un monde sans fêtes ? Ni les religieuses, ni les civiles ? Allez dire à La Louvière, à Binche, à Eupen, qu’il n’y aura plus jamais de carnaval. Vous vous ferez pendre haut et court. Et ce sera bien fait.

Les fêtes font sourire, elles apportent du bonheur, que celui-ci soit tinté de religion ou plutôt porté sur la boisson, qu’importe ! Faire la fête, c’est comme voyager : c’est un besoin élémentaire. On n’est pas obligé de les aimer toutes, mais quand elles sont là, lâchons-nous ! Et au diable les mécontents, les râleurs, les bigots et les nuls en mythes populaires !

1 COMMENTAIRE

  1. quand j’étais petit ert j’habitais à la campagne(Ternat) on creusait les citrouilles et on y plaçait une bougie. On mettit le tout sur un baton dans les champs ou les chemins sans éclairage public

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