Ferroviaire : la grande vitesse s’impose (presque) partout dans le monde

A l’heure où le train remporte tous les suffrages, les projets de TGV se multiplient aux quatre coins du globe. En Europe, la concurrence s’intensifie notamment entre la SNCF, la DB, Trenitalia et la Renfe. Ce qui n’empêche pas d’autres acteurs de chercher à se faire une place au soleil.

En témoigne le projet Evolyn porté par une startup, laquelle veut venir concurrencer Eurostar sur la desserte Paris-Londres (et au delà de 2025 sur l’axe Paris-Bruxelles). Le consortium piloté par Mobico, contrôlé par la famille espagnole Cosmen, crédibilisait son projet en annonçant avoir commandé 12 rames à Alstom. Mais le géant du ferroviaire a démenti sèchement quelques heures plus tard toute commande et contrat. Bref, le ticket d’entrée pour se lancer sur la grande vitesse est tel que les effets d’annonce méritent d’être traités avec prudence.

On a pu le voir, ces jours-ci encore, avec l’abandon du TGV Londres-Manchester par le gouvernement de Rishi Sunak, échaudé par une facture finale montée à… 100 milliards de livres.

On restera également dubitatif au regard du projet des Emirats Arabes Unis toujours d’actualité de construire une ligne de train sous-marine allant de la ville de Fujairah jusqu’à Mumbai, en Inde, comme le rapporte Interesting Engineering. Un projet un peu fou, qui vise à relier à grande vitesse deux villes distantes de 2 000 kilomètres.

D’autres projets, en Asie, sont en revanche menés à leur terme. C’est le cas au Laos, doté depuis avril dernier d’une nouvelle ligne TGV relant sa capitale Vientiane à la ville de Kunming en Chine (en 8 heures), via le capitale historique laotienne Luang Prabang. Un nouveau débouché pour la Chine qui a largement financé le projet, le chantier ayant d’abord bénéficié aux entreprises du BTP chinoises.

En Indonésie, Whoosh, le premier TGV de l’Asie du Sud-Est, s’inscrit aussi dans ces « nouvelles routes de la Soie » financées par la Chine : ce train aux couleurs rouge et blanche (celles de l’Indonésie), inauguré il ya quelques jours, relie désormais Djakarta, la capitale indonésienne, à Bandung en quarante minutes seulement, contre trois heures précédemment.

Et la Chine n’entend pas s’arrêter là, qui vient de vendre cinq TGV à la Serbie, laquelle prévoit ainsi de faire circuler des trains chinois sur la ligne Belgrade-Budapest, avec dans un premier temps la mise en service de la desserte entre la capitale serbe et Subotica (nord de la Serbie) début 2025.

La Chine comptait en 2018 (chiffres de l’Union internationale des Chemins de Fer, UIC) le réseau TGV de loin le plus important au monde (31 000 km), devant l’Espagne (3 240), la France (2 815), le Japon (2 760), l’Allemagne (1 658), l’Italie (896), la Corée du Sud (885) et les Etats-Unis (735). En Afrique, seul le Maroc dispose d’une ligne TGV, reliant Tanger à Casablana. Enfin, il exite des projets en Amérique latine (Brésil, Argentine, Mexique…). Mais l’obstacle financier est tel que la plupart sont aujourd’hui gelés ou enterrés.

 

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