Inflation aujourd’hui, nouveaux impôts demain

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Il y a un mot en ce moment qui est en train de remplacer à vive allure le mot Omicron: «inflation». Pas besoin de vous faire un dessin, cette fièvre inflationniste met une belle pression sur le gouvernement fédéral.

Le mot «inflation» est sur toutes les lèvres et malheureusement aussi sur toutes les factures, que ce soit la facture des particuliers ou des entreprises. Sur 12 mois, le prix du gaz a grimpé de 153%, le prix de l’électricité de 70%, du mazout de chauffage de 47% et sans oublier le diesel à la pompe qui se situe à 1.80 euro, un record historique !

Bon, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, cette fièvre inflationniste met une belle pression sur le gouvernement fédéral. La Vivaldi est priée de trouver au plus vite une solution pour soulager en priorité les ménages. Mais mon rôle n’est pas de discuter la nécessité de soulager les ménages, surtout les plus faibles, les plus démunis, c’est juste de rappeler qu’en économie tout a un prix.

Hélas, triple hélas, l’économiste Philippe Ledent de ING le rappelait encore récemment dans un éditorial, l’Etat n’a pas d’argent propre, s’il nous aide, ce sera en creusant le déficit budgétaire. En écoutant ce que je viens de dire, certains auditeurs et auditrices pourraient se dire, mais «c’est faux, avec la hausse des prix du gaz, les recettes de l’Etat augmentent, ce qui justifierait qu’on puisse distribuer cet argent supplémentaire».

Hélas, ce n’est pas aussi simple nous dit Philippe Ledent. Pourquoi ? Mais parce que les dépenses de l’État augmentent aussi à cause de l’inflation : via les multiples indexations salariales. N’oublions pas que l’Etat emploie 870.000 fonctionnaires, et leurs salaires sont aussi indexés, sans oublier l’indexation des pensions et des allocations sociales et d’autres hausses de dépenses courantes.

Bref, en un mot comme en cent, l’État est désargenté et n’a pas l’argent nécessaire pour les interventions proposées. Est-ce à dire que l’Etat ne fera rien ? Non, bien entendu, nos hommes et femmes politiques ne sont pas sourds aux difficultés des citoyens et ils agiront d’une manière ou d’une autre pour nous soulager. On le saura très vite cette semaine.

Mais, ce qui est certain, c’est que si aide il y a, elle se traduira par une augmentation de notre déficit budgétaire. Aider les plus faibles et les plus démunis n’est même pas à discuter, c’est un devoir évident. Mais, les autres personnes un peu mieux loties doivent garder à l’esprit que ce qu’elles recevront aujourd’hui comme citoyens, elles le paieront demain sous forme d’impôt. Car, un déficit, c’est bêtement ça: des impôts différés ! Et franchement, je n’ai pas la prétention de savoir ce qu’il faudrait faire, d’autant que comme vous le savez bien, « pour celui qui a mal aux dents, même si c’est la fin du monde, il n’y a rien de plus important qu’un rendez-vous chez le dentiste ».

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