Le Blue Monday de l’ABTO

Pour combattre ce négativisme programmé, l’ABTO avait décidé de tenir ce lundi son annuel cocktail de rentrée, toujours très attendu. C’est un réel plaisir de revoir tant de personnalités connues du monde du voyage belge dans toute sa diversité.

Le Président Geert Raes adresse quelques mots d’accueil dans les deux langues, puis cède la parole à Dorothea von Boxberg, CEO et maintenant aussi CCO de Brussels Airlines dont nous occupons le vaste hall d’entrée comme chaque année. Les mots de la CEO sont très orientés « Lufthansa Group », ce qui est bien normal, mais nous retiendrons une phrase importante : Le B2B représente plus de 50% du chiffre d’affaires de Brussels Airlines. Pas mortes, les agences !

Frédéric Dechamps (Senior Director of Sales Belgium) ira même encore un peu plus loin dans l’analyse : le chiffre d’affaires des partenaires TO n’a jamais été aussi important dans l’histoire de la compagnie ! « Nous volons maintenant vers les destinations où les clients veulent aller« , dit-il, en prenant un exemple tout simple : pourquoi avoir un vol à moitié rempli sur Birmingham quand les clients se pressent pour aller à Faro ? Il révèle aussi que ses services vont dorénavant se pencher encore plus sur le vaste réseau des agences non-IATA, qui est très porteur. Il faut continuer à investir dans la technologie, et cela a permis entre antre la nouvelle intégration des « Group Reservations » entre les 4 compagnies régulières du LH Group.  Et Fred a dit tout ceci dans trois langues !

C’est ensuite Annemie Gesquière, Exhibiton Manager du Salon des Vacances, qui nous rappelle les dates toutes proches: du 1er au 4 Février. Le pays hôte cette année est le Maroc, c’est pourquoi elle nous présente Noureddine El Mamoun, Directeur de l’Office Marocain du Tourisme dans notre pays. Lequel nous rappelle quelques chiffres et notions intéressantes : le tourisme représente 7% du PIB du Maroc, 500.000 emplois directs, 2,5 millions d’emplois indirects. Le Maroc attire actuellement 13,3 millions de visiteurs, et son objectif est d’atteindre les 26 millions, soit le double, d’ici à 2030. Il rappelle aussi que la Belgique est le 3e pays en termes d’arrivées au Maroc, avec une durée de séjour de 10,2 jours. (Mais quelle est la part du tourisme ethnique dans ces chiffres ? )

Nouveauté : la destination Dakhla, tout au sud du pays, proche de la Mauritanie. Cette presqu’île est « le lieu où la mer rencontre le désert » ; la destination nouvelle semble très attirante.

Il reste les remerciements traditionnels (et importants !) à notre hôte Brussels Airlines, au Salon des Vacances, à l’Office Marocain du Tourisme, et puis à nos amis Jean-Luc Hans et Luc Coussement, deux anciens président de l’ABTO, mis à l’honneur cette année à l’occasion des 50 ans de l’association !

Le walking dinner qui suit offre aux invités du jour un échantillon complet de la gastronomie marocaine.

L’ABTO est LE catalyseur du monde du voyage belge

Il nous a semblé important de revenir sur le discours du Président Geert Raes. En voici quelques phrases-clé.

“Nous avons traversé de nombreuses calamités et tempêtes, et nos membres se sont adaptés de manière flexible et appropriée aux circonstances à chaque fois, avec le plus grand soin et la plus grande attention pour leurs voyageurs et leurs collaborateurs.

Les études de marché mensuelles et trimestrielles soigneusement menées par ABTO et GFK montrent une augmentation de 7% à 21,3 millions de voyageurs en 2023. Donc un retour à la normale, même au-dessus de la normale.
Il y a 10 ans, l’ABTO était déjà en pourparlers avec le gouvernement concernant le décalage des vacances de Pâques entre nos deux communautés linguistiques. Aujourd’hui, ce décalage est un catalyseur très important pour des voyages plus nombreux et plus longs pendant la période d’avril-mai, une évolution dont nous n’avions jamais osé rêver il y a seulement deux ans. .

Nous nous dirigeons vers une année d’élections sans précédent dans le monde entier. À cela s’ajoute le spectacle sportif : un mois de championnats d’Europe de football en Allemagne en juin-juillet et un mois de Jeux olympiques dans la douce France en juillet-août.
En matière de voyages, on peut constater avec plaisir que le désir de voyager est encore plus vif qu’avant et pendant la pandémie.

Parmi les prochains défis,  il y a certainement la partie légale qui nous préoccupe, avec le PTD (Package Travel Directory) ainsi que le système de paiement anticipé que la Commission Européenne tente d’améliorer afin d’accroître encore la protection des consommateurs.
La question est de savoir si la Commission Européenne vise les bonnes entreprises avec la modification de la PTD. La protection est déjà à un niveau sans précédent, mais tous les acteurs du secteur des services de voyage ne doivent hélas pas garantir la même protection.
La directive sur les droits des passagers aériens devra certainement être affinée. Aujourd’hui, trop de responsabilités incombent à une seule partie, le plus souvent un intermédiaire, les voyagistes. Avec ABTO, nous suivons ces évolutions de près et espérons pouvoir contribuer aux ajustements nécessaires avant les élections.
Le règlement des acomptes sera mieux défini, et grâce aux interventions déjà réalisées avec l’aide de l’ECTAA, il tiendra plus compte des flux financiers existants dans le secteur du voyage.

Dans le domaine technologique, nous pouvons considérer les nouveautés telles que l’IA, Chatgpt, etc, comme une opportunité fantastique. Cette technologie influencera profondément notre secteur des voyages. Il y a un an, l’IA était encore loin, voyez à quelle vitesse cela évolue. Grâce à elle, le conseiller en voyages et le tour-opérateur, peuvent rapidement et complètement
affiner leurs connaissances. Cela aidera sans doute aussi le consommateur à planifier ses voyages lui-même, mais dans l’ensemble, le sourire, la personnalisation, l’orientation client du conseiller/organisateur de voyages bien informé ne pourront jamais être remplacés par une machine, et c’est justement cet aspect humain qui continue de garantir notre avenir.

Évoquons aussi la durabilité de nos métiers. Ce mot nous tombe dessus de tous les côtés, tant
mieux. Il est grand temps que nous nous intéressions tous à cette problématique. Les constructeurs d’avions y sont déjà très attentifs , les compagnies aériennes elles-mêmes doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prendre les devants dans cette course à la réduction de l’impact environnemental. Nous, ABTO, les voyagistes, devrons de plus en plus informer et confronter nos voyageurs sur cette problématique et les aider à s’orienter dans la mesure du possible, en particulier en ce qui concerne l’ hébergement, les transports locaux, les excursions, etc.
ABTO œuvre à tous les niveaux afin que des mesures réalistes et financièrement justifiables soient mises en place. Des enquêtes auprès des consommateurs au sujet de
la durabilité sont réalisées. Et devinez quoi ? Quasi tous les clients souhaitent s’inscrire dans
un tourisme vert, mais à condition que ce soit sans impact financier pour eux… “.

Voilà en substance ce qui a été dit par Geert Raes, c’était un discours important, témoignant des nécessaires prises de conscience dans la profession. Qu’il soit chaleureusement remercié.

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