Le patron de Ryanair menace encore de quitter la Belgique

Le ton monte de nouveau en Belgique, entre Michael O’Leary et les syndicats. Face aux appels à la grève et à l’augmentation des taxes aéroportuaires, le patron de la low cost irlandaise ne garantit pas de «ne pas fermer cet hiver» (…). Je ne vois aucune croissance dans votre pays pour les 12 prochains mois. La Belgique, ce pays qui me tient tant à cœur, notamment pour ses syndicats, a un modèle économique bizarre », a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Libre Belgique.

«Nous irons là où il y a de la croissance et là où nous pouvons faciliter notre modèle à faible coût. Si nous avons un meilleur accord avec un autre aéroport, nous déménagerons », a-t-il ajouté. De leur côté, les syndicats accusent la compagnie d’avoir utilisé les baisses de salaires qui ont suivi la pandémie pour gagner des parts de marché alors que l’activité redémarrait en Europe et que les restrictions sanitaires étaient levées.

La semaine dernière, une cinquantaine de pilotes de la compagnie ont saisi le tribunal du travail de Charleroi. Objectif, obtenir un rétablissement de leurs salaires au niveau d’avant la pandémie de Covid-19. Ryanair avait obtenu de ses pilotes, pendant cette crise, une baisse de rémunération de 20%. Il s’agissait alors de réaliser des économies et d’éviter les licenciements, alors que les avions étaient cloués au sol. Mais la reprise de l’activité aérienne est forte, et la low-cost n’est pas la dernière à en profiter. D’où la volonté de revenir à la situation antérieure, ce que refuse pour l’instant la direction de la compagnie aérienne.

Plusieurs mouvements sociaux ont secoué la compagnie cet ét en Europe, et notamment en Belgique. Les pilotes belges ont fait grève fin juillet, un mois après un appel à la grève des PNC (stewards et hôtesses) de la compagnie pendant trois jours, à Zaventem et Charleroi, leurs revendications portant surtout sur les conditions de travail mais aussi les salaires. Ryanair avait bien tenté de minorer au maximum l’impact du débrayage des pilotes fin juillet. Mais l’aéroport de Charleroi avait indiqué que 127 de ses vols prévus au départ de la plateforme carolorégienne avaient été annulés lors des trois jours de grève. Un camouflet pour le charismatique et non moins arrogant patron de la compagnie, qui fanfaronnait en annonçat que la grève des navigants belges n’aurait aucun impact sur les vols, se permettant même de taxer les syndicats de pilotes de « Mickey ». Les pilotes devaient toutefois reconnaitre qu’ils n’avaient rien obtenu lors des négociations. Et le climat actuel n’augure pas vraiment d’un progrès en la matière.

VDM

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