Les grands gîtes, une mine d’or et d’ennuis

En moins de deux mois, la presse a relaté les mésaventures de deux propriétaires de gîtes, l’un en Wallonie, l’autre en Flandre. Tous deux avaient fait l’objet de dégradations, pour ne pas dire de mise à sac. Nous avons voulu en savoir plus sur ce business lucratif.

Et la meilleure façon de faire, c’était d’un louer un : j’ai donc emmené mes enfants, beaux-enfants et petits enfants à Waimes, aux pieds des Hautes Fagnes, dans ce même gîte qui avait été saccagé il y a deux mois. Je suis passé par l’excellente centrale Ardennes Etapes qui gère cette propriété superbe. Six chambres, 4 salles de bain, un très vaste séjour, une cuisine hyper équipée, une déco moderne toute en matériaux nobles ; et pour l’été, un vaste jardin, des jeux pour enfants, une grande piscine. Le rêve. Dans un bâtiment annexe, on trouve un salon, une salle de jeu avec baby-foot et billard, un hammam, un sauna et un jacuzzi.

C’est cet endroit qu’un groupe de jeunes adultes avait loué pour « célébrer un anniversaire ». J’ai vu les photos prises à leur départ, et la pensée qui me vient à l’esprit est : « Aucun animal ne se comporterait comme ça ». Des traces de nourriture jusqu’au plafond, des brûlures de cigarettes sur la grande table en bois, les capsules de gaz hilarant partout, des dizaines de bouteilles d’alcool vides, et j’en passe.

Il s’est produit une scène identique près de Maldegem : les clients venaient y célébrer la naissance de leur bébé, en organisant… une rave party ! Même résultats au bout du compte.

Tout ceci m’amène à dire que si ce genre de location est chère, c’est que vous payez l’énorme prime d’assurance qui doit couvrir les dégâts les plus importants, et le personnel de nettoyage qui doit former une brigade efficace. Cela reste rentable : plus de 3000 euros pour une semaine, à peine moins pour un week-end en haute saison, on peut estimer le revenu annuel à plusieurs dizaines de milliers d’euros, et ça les vaut !

Il reste le travail principal à effectuer : éduquer les « clients ». Et là on retombe sur le gros problème de la société actuelle -même si c’est une réflexion de « vieux con » : l’école n’est pas (plus) faite pour éduquer, elle a abdiqué ; ce sont les parents qui devraient éduquer alors mêmes qu’ils pensent que l’école le fait. Et on forme des sous-loués qui ne savent pas se tenir en société et n’ont aucune considération pour le bien d’autrui.

La seule éducation véritable qu’il faut donner, c’est celle du respect.

1 COMMENTAIRE

  1. L’école n’a jamais été faite pour éduquer. Ca a toujours été le rôle des parents, et c’est un minimum ! Le rôle de l’école est celui de la transmission du savoir.
    Mais comment faire prendre aux parents conscience de leur responsabilité en matière d’éducation ? Peut-être par la sanction financière…. N’est-ce pas ce que nous faisons également vis-à-vis de « partenaires » se comportant d’une façon indigne ???

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