Les salons ont-ils encore un avenir?

« Thermalies », LE salon dédié au thermalisme, à la thalassothérapie et au spa, vient de fermer ses portes à Paris. Mais exposants… et visiteurs s’y sont fait plus rares cette année. Là aussi…

Sur les stands, comme l’a constaté PagTour, les représentants des exposants semblaient surtout préoccupés de vendre des séjours directement aux visiteurs. Mais avec 90 sources thermales françaises et 33 d’ailleurs, 38 centres français de thalasso, une dizaine de spas, une vingtaine de soins de beauté et quelques fournisseurs de matériel, on était loin des 300 exposants et plus que Thermalies revendique habituellement… et continue d’annoncer.

Et pourtant, tous les indicateurs du secteur sont au vert : le souci de son corps, la recherche du bien-être semblent être au cœur des préoccupations des gens, en particulier des touristes « jeunes seniors ».

Grosse pénurie d’exposants, aussi, au Salon des Vacances de Bruxelles qui s’ouvre cette semaine. Trois palais seulement suffiront cette année à accueillir les visiteurs, dont on ne serait pas surpris qu’ils soient aussi moins nombreux.

On n’y cherche plus l’inspiration

Quelles sont les raisons de ce désintérêt croissant ? Si la crainte d’un attentat, toujours à redouter là où il y a foule, n’est pas à exclure, on penchera davantage pour le fait que les salons du tourisme ne correspondent plus guère aux attentes du public.

Ce n’est plus là qu’on va chercher son inspiration, mais plutôt dans les reportages et séries télévisées : « Le Sang de la vigne », pour ne citer que cet exemple, fait sans doute plus pour le tourisme œnologique dans le Bordelais que toutes les opérations de promotion précédentes.

On n’y va pas non plus, à proprement parler, pour s’informer : toute l’information est disponible sur Internet. Où les réseaux sociaux jouent désormais un rôle prépondérant : on y conseille, on recommande, on échange des avis et on compare les offres et les prix…

Par souci d’économies…

La désaffection progressive des exposants est plus aisée à comprendre. Pour ce qui est de Bruxelles, on l’a vu (relire notre série : http://pagtour.info/archives/10863, 10946 et 11039), nombre d’Offices de Tourisme ont déménagé à Amsterdam ou ont carrément fermé leurs portes, comme encore récemment celui de Hongrie.

Le souci de faire des économies est évident. Quand on sait le prix que coûte un mètre carré au Heysel ou ailleurs, et les frais de voyage, d’hôtel, etc. que les exposants, parfois venus de loin, doivent supporter, il n’y a rien d’étonnant à les voir disparaître.

Quant aux opérateurs de tourisme, ils en viennent à organiser eux-mêmes leur propre « salon » : c’est le cas, par exemple, de celui des Voyages Léonard, dont la 18ème édition, qui s’est tenue voici peu, attendait plus de 8.000 visiteurs. Avantages : l’assurance de « maîtriser » sa propre clientèle en renforçant si possible sa fidélité… sans qu’elle soit tentée d’aller voir la concurrence !

Dans ce contexte, il ne faudra pas s’étonner que les salons traditionnels disparaissent progressivement. Au profit, notamment, des salons virtuels… et de toute autre formule, qui reste à inventer.

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