OVERRUN

Un petit coup sur le pare-brise ? La plupart d’entre vous n’a pas connu cette époque, mais j’aimais arriver dans une station-service (le nom l’indique bien) où il y avait un pompiste qui faisait le plein et vous nettoyait les vitres, moyennant un mince pourbiche et, souriant, il vous saluait comme un militaire en disant « bonne route ». Même pas besoin de sortir de sa voiture.

Aujourd’hui, c’est «débrouille-toi tout seul» et on augmente quand même les prix. L’autre jour, la caissière du Delhaize me dit que ma carte de fidélité est périmée. Je l’avais tout de suite obtenue il y a un an. Au desk «accueil» (tu parles !), on me dit d’aller «renouveler mon profil» sur une console dédiée à cette noble cause.

J’aurais été informaticien chez Delhaize, j’aurais trouvé un truc pour transférer les données de l’ancienne carte sur la nouvelle. Mais non, ça doit être trop simple et il faut montrer qu’on peut faire compliqué pour justifier ses appointements. C’est d’ailleurs tellement compliqué qu’on se retrouve avec des accents ou des chiffres là où il ne faut pas. Un quart d’heure de jurons pour aboutir à se faire remarquer par un jeune employé : «Puis-je vous aider ?» Et il m’aide.

On arrive au bout de l’opération et il me dit : «Eh bien voilà, il suffit maintenant de pousser ici et c’est réglé !» Il pousse, repousse, re-repousse et tout disparaît. Retour à la case départ : «Voulez-vous renouveler votre carte ? Vous devez remplir votre profil.» A ce stade, je deviens mauvais et je dis au gentil préposé que je ne vais pas refaire l’opération pendant un quart d’heure, que j’ai perdu assez de temps comme ça et qu’après tout, les cartes de fidélité ne rapportent pas grand-chose et qu’elles servent surtout les chaînes de distribution à tracer les habitudes de consommation (ne me parlez jamais de RGPD) pour mieux cibler leur clientèle.

J’ai jeté ma vieille carte (et tant pis pour les super-points) et, curieusement, je me suis senti soulagé. Vous devriez essayer pour vivre cette plénitude. « Avez-vous votre carte ? » Eh non ! Pas besoin de chercher dans mon portefeuille, quelle joie ! 

La citation

«Et si on essayait d’être heureux, ne fût-ce que pour donner le bon exemple ?» (Jacques Prévert)

Et pour suivre…

Depuis David Pujadas qui a inventé la formule, plusieurs journaux télévisés interrompent leur présentation pour donner les titres de la suite. Les-dits présentateurs qui organisent bien le suspense doivent se fendre la pêche au moment de la coupure. Exemple, style RTL : «Après cette longue séquence sur le port du masque dans les écoles de Wallonie, voici nos autres titres:

    • Arrestation de l’auteur de l’assassinat de Joe Biden.
    • Nouvelle catastrophe sur le site de Fukushima ; un nouveau tsunami est à craindre.
    • Famine au Soudan ; la Croix-Rouge n’a plus d’avions.
    • Kim Clijsters, à la surprise générale, remporte Roland-Garos.»

Et puis : « Mais tout d’abord, le problème des hérissons qui traversent les routes dans le Brabant wallon… » Il y a des jours où j’ai des envies de meurtre.

Omicron-de

Tout le monde sait que la chouette hulule et que la fourmi cronde. Mais quelle idée d’avoir choisi « Omicron » pour le variant sud-africain du coronavirus après le Delta pour le variant indien ! Il y avait gamma, bêta, zêta, pi (ben oui, le 3,14), rhô (mais il ne sent pas bon) et d’autres, puisqu’il y a 24 lettres dans l’alphabet grec. J’aurais bien aimé « Nu », rien que pour entendre experts et ministres nous parler du danger du Nu. Alors, pourquoi avoir choisi un nom apparenté au président de la République française ? Oh, Macron ! Il y a un complot là-dessous. Sûr !

Bientôt Noël !

Rappelez-vous ce que je dis souvent : « Tout ce qui ne se compte pas est ce qui compte le plus. » Je ne sais pas de qui c’est, mais c’est bien juste. Maintenant, cela ne doit pas être un prétexte pour être pingre. Comme le disait fort justement ce comique extraordinaire (vu au Vaudeville), Bernard Haller : « Donner avec ostentation est peut-être un péché, mais ne rien donner avec discrétion ne vaut guère mieux ! »

N’oubliez pas !

« J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il faisait en partant » (Guy de Maupassant)

1 COMMENTAIRE

  1. Autre temps autres mœurs.. Je me souviens encore, durant 2 ans de job d’étudiant dans la station service en bas de chez moi… avec le sourire et la raclette, on engrangeait les pièces de 5 francs….

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.