Le château de Frontenac découvert depuis la place de Paris en Basse-Ville.

8 jours, c’est le temps que nous avons partagé entre Québec, capitale de la Belle Province du même nom, Wendake, à la rencontre des Hurons-Wendats, les premiers Québécois et enfin la région de Charlevoix et sa nature grandiose. Un séjour dense de quelque 500 km à peine qui laisse évidemment un goût de trop peu mais quelle belle invitation à y revenir !

Pour s’y rendre, rien de tel qu’Air Transat, la compagnie aérienne québécoise qui d’emblée vous invite en voyage avec l’accueil personnalisé du chef de cabine principal qui vous salue, quelle que soit la classe de votre vol, avec un Bon Matin mâtiné de cet accent unique et irremplaçable qui colore le parler québécois.

Une collection de différentes raquettes amérindiennes au Musée de la Civilisation à Québec

Transat, bien plus qu’un fauteuil posé sur la plage ou près d’une piscine, bien plus que les bateaux transatlantiques, c’est, comme l’annonce le commandant de l’avion « une belle croisière de quelque 6h30 jusque Montréal ». De fait un bon voyage avec une escale à Montréal pour rejoindre Québec toujours avec Air Transat qui vient d’être élue pour la cinquième fois « Meilleure compagnie aérienne loisirs au monde » aux World Airlines Awards de Skytrax !

Remonter le temps à Québec.

Québec est un petit bijou salué par l’Unesco en 1985, du moins tout son quartier historique. Fondée par Samuel de Champlain en 1608, le Vieux-Québec demeure la seule cité d’Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts ceinturant la vieille ville répartie entre la Haute-Ville, située au sommet du cap Diamant, et la Basse-Ville, coincée entre la falaise et le fleuve St-Laurent, formant un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée.

Le défilé des maisons anciennes dans la rue Saint-Louis.

La citadelle, la plus importante forteresse britannique en Amérique du Nord, se situe sur le point naturel le plus haut de la ville et à l’intérieur de l’arrondissement historique du Vieux-Québec. Bâtie entre 1820 et 1850 elle s’intègre à l’ensemble des fortifications et s’inspire des systèmes de défense de Vauban, se caractérisant par une enceinte en forme d’étoile qui finalement ne servit jamais tant elle était dissuasive. La visiter c’est l’occasion de vivre d’anciennes traditions militaires comme lors de la relève de la garde ou le tir quotidien du canon qui annonce midi.

Il suffit de s’engouffrer sous les arches des portes Saint-Louis ou Saint-Jean pour être intra-muros dans la Haute-Ville. Les deux rues éponymes sont bordées d’édifices patrimoniaux et cultivent une tradition commerçante et gourmande qui attire les foules. Elles mènent vers la célèbre place d’Armes où se dresse un monument gothique dédié aux Récollets, la première communauté religieuse à s’être implantée en Nouvelle-France. C’est ici que s’ouvre l’icône de la ville de Québec, le château Frontenac surmonté de tourelles et de toits en cuivre.

Ancienne résidence du gouverneur français, lieu de rencontre des Alliés pour discuter de la logistique du débarquement en Normandie et aujourd’hui dans les mains du groupe Fairmont qui en a fait un hôtel 5 étoiles, on ne se lasse pas de cette silhouette qui se découvre de partout dans le quartier historique. Au pied du château s’allonge une large terrasse de planches balayée par les vents et surplombant le Saint-Laurent. On y trouve une statue imposante de Samuel de Champlain à la hauteur du rôle qu’il a joué comme fondateur de la ville et principal promoteur d’une colonie française sur les rives du St-Laurent.

La fresque des Québécois inaugurée en 1999 rend hommage aux illustres personnages de son histoire.

On rejoint la partie basse du Vieux-Québec par un funiculaire ou en descendant la centaine de marches de l’escalier Frontenac à moins que vous ne préfériez les 59 marches de l’escalier Casse-Cou, sans doute le plus ancien de la ville. Entièrement rénové il n’en a pas moins gardé son nom. L’emprunter permet de profiter de son aménagement en différentes terrasses pour profiter de la vue sur le riant quartier du Petit Champlain.

Jadis un centre portuaire qui a repris vie grâce à une superbe fresque murale toute en trompe-l’œil pour illustrer les étapes de la vie de ce quartier populaire, aujourd’hui un charmant quartier piétonnier de ruelles pavées qui alignent des antiquaires, des ateliers d’artisans et des restaurants. Une autre fresque en trompe-l’œil, celle des Québécois, restitue sur 420m2 près de 400 ans d’histoire, de Champlain au chanteur Félix Leclerc. Au centre du quartier, la place Royale est veillée par la plus vieille église du Canada, Notre-Dame-des-Victoires édifiée en 1690.

Les échappées près de Québec.

Même si la ville est dotée d’un magnifique parc urbain d’une centaine d’hectares appelé parc des Champs-de-Bataille en souvenir des derniers conflits armés de la France coloniale au Canada, les Québécois ont aussi leur coin de campagne sur l’île d’Orléans à une trentaine de kilomètres de la ville. Dès que l’on traverse le pont qui y mène, on laisse l’agitation urbaine derrière soi et déjà on se laisse bercer par la promesse d’une journée bucolique sur les 68 km qui ceinturent l’île. Plus de 90% des terres sont réservées à l’agriculture : des fraises, des framboises, des pommes, des vignobles, du blé.

Quand les jardins de Saint-Jean regardent défiler les bateaux sur le fleuve Saint-Laurent….

La population de quelque 10000 habitants se concentre dans 6 villages aux noms sanctifiés reliés par la rue Royale : St-Pierre, Ste-Famille, St-François, St-Jean, St-Laurent et Ste-Pétronille. On y trouve d’anciennes églises du 18ème siècle et de nombreuses maisons traditionnelles qui servent de secondes résidences aux Québécois trop heureux de se mettre au vert. D’ici on peut aussi découvrir la chute Montmorency, un géant aquatique de plus de 80 mètres qui domine le fleuve depuis le continent, moins large mais plus haute que les chutes du Niagara. Un pont suspendu au-dessus du torrent permet de profiter de la vue et du bruit assourdissant des eaux déchaînées.

Wendake, capitale de la réserve Huronne-Wendat.

Tout commence dans la Basse-Ville de Québec par une visite au Musée de la Civilisation qui offre un véritable périple à travers la culture et le patrimoine québécois. Immanquable, l’exposition permanente « C’est notre histoire » décline en plusieurs volets et quelque 350 objets une mise en valeur de l’identité des cultures autochtones.

Avec 11 nations réparties en 20 communautés la culture amérindienne s’impose dans le paysage québécois car elle ne se contente plus de faire de la figuration. Unies pour être plus fortes, les Premières Nations entretiennent le feu sacré de la mémoire en proposant des activités auprès de ceux qui veulent se familiariser avec cette composante importante de l’histoire québécoise.  « C’est d’ailleurs une volonté des opérateurs du secteur de Destination Québec d’encourager le développement du tourisme autochtone qui s’inscrit également dans la mouvance de la durabilité » précise Robert Lancup qui nous a concocté notre séjour à Québec.

Quand les lumières du soir illuminent l’hôtel des Premières Nations soulignant sa silhouette sans pareille.

Les Wendats ont été surnommés Hurons par Samuel de Champlain et ses hommes car la coiffure des Amérindiens qui se rasaient les côtés de la tête ne conservant qu’une bande de cheveux évoquaient pour eux la hure du sanglier. A l’alliance commerciale qui permet l’échange de lames métalliques contre des fourrures vont s’ajouter des conversions au catholicisme sous la houlette des Récollets et des Jésuites. Les Hurons-Wendats sont en guerre depuis longtemps contre les Iroquois qui occupent la rive opposée du fleuve.

Malgré l’aide des colons français ils ne résisteront pas contre les Iroquois soutenus par les Hollandais puis les Britanniques. De plus les épidémies apportées par les colons vont décimer les populations amérindiennes et seuls quelque 300 Hurons-Wendats s’installent finalement dans la région de Québec. Aujourd’hui ils sont un peu plus de 1500 à vivre dans un petit territoire qui surprend toujours le touriste car rien ne lui signale qu’il circule dans une réserve : mêmes maisons, mêmes voitures et même une jolie petite église de 1862, Notre-Dame-de-Lorette.

Comment la vie d’un clan s’organise dans la maison longue : au sol les bûches du feu, en hauteur les lieux de vie et de sommeil, plus haut les réserves sous un plafond élevé pour retenir les fumées qui tueront les maringouins.

Toutefois le visiteur ne peut manquer d’appréhender la richesse des cultures autochtones, déjà en choisissant de loger dans le spectaculaire hôtel-musée des Premières Nations dont la structure extérieure avec une façade aveugle évoque un fumoir algonquien tandis que le musée Huron-Wendat qu’il abrite se niche dans un bâtiment aux allures de tipi. A l’extérieur une authentique maison longue, l’habitat traditionnel des Hurons-Wendats, a été reconstituée derrière sa haute palissade de 10m. Il faut s’y offrir une séance « Mythes et légendes » autour de la flamme d’un feu de bois, soirée animée par un jeune Wendat qui restitue pour son petit auditoire la transmission orale toujours bien vivace chez les Amérindiens pour remonter jusqu’au mythe fondateur de la tribu.

Cette veillée particulière prend tout son sens quand on la poursuit avec le parcours enchanté Onhwa’Lumina au cœur d’une forêt qui s’anime au fil d’un éclairage ténu qui mène le visiteur de station en station dans un spectacle son et lumière qui fait revivre les contes d’un soir. Sous la voûte étoilée qui résonne de chants ancestraux, on se laisse transporter par la magie de la vie de la nation huronne-wendat.

A l’entrée du monde lumineux d’Onhwa’Lumina ou comment entrer dans le Grand Cercle et se connecter avec tous les êtres vivants.

Que dire alors quand on se couche dans le confort moderne d’un hôtel dont les chambres s’ouvrent sur une forêt où coule la rivière Akiawenrahk et sont décorées avec des objets authentiques. Même la table du restaurant La Traite permet de découvrir des recettes inspirées par la culture amérindienne sous la houlette d’un chef étoilé, Marc de Passorio qui, équipé d’une roulotte, a pris le temps de visiter plusieurs communautés pour découvrir leurs traditions culinaires qu’il sublime sur notre table.

Une des meilleures expériences gastronomiques de notre voyage. Il reste le lendemain à suivre une visite guidée du site traditionnel des Hurons-Wendats Onhoüa Chetekbe avec la découverte d’une maison longue, d’un fumoir à poissons, d’une hutte de sudation, visite alimentée de nombreuses explications données par la guide, elle-même Wendat et fière de l’être. Une belle boutique d’artisanat amérindien issu de toutes les nations du Québec ajoute un plus à la découverte.

Charlevoix entre fleuve et montagne.

A une petite centaine de kilomètres, Baie-Saint-Paul est la porte d’entrée de la petite région de Charlevoix (3900km2), si proche de Québec que nombreux sont les citadins à s’offrir une escapade d’un week-end dans ce terroir. La Route 138 qui s’appelle encore la Route du Fleuve à Charlevoix est un must à parcourir, on boucle sa ceinture sur une petite centaine de kilomètres de toute beauté le long du Saint-Laurent jusqu’à Baie-Sainte-Madeleine, dernier village côtier de Charlevoix, où la route s’interrompt face à l’embouchure de la rivière Saguenay sur le fleuve Saint-Laurent. C’est aussi une belle occasion pour s’offrir une croisière pour observer les baleines et autres animaux marins sous la houlette de guides-naturalistes qui vous apprennent tout ce qu’il faut savoir sur ces géants des mers et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, la seule aire marine nationale de conservation de l’Est du Canada.

Le Route du fleuve est un circuit touristique qui serpente le long du Saint-Laurent à Charlevoix.

Parcourir la Route du Fleuve, c’est serpenter au cœur d’un paysage pittoresque entre des collines qui ont ici des allures de montagnes tapissées de forêts denses, tant les côtes sont souvent abruptes et ne laissent même pas apercevoir ce qui se passe au-delà du sommet ! De dos d’âne en dos d’âne en traversant des villages au creux des vallons, la balade annonce clairement qu’ici la nature est reine au point que Charlevoix a été la première région habitée par l’homme à s’être vue attribuer le statut de Réserve mondiale de la biosphère par l’Unesco en 1988.

Ses courbes généreuses s’expliquent par l’impact d’une météorite de 15 milliards de tonnes il y a 400 millions d’années qui a créé un cratère de 56km de diamètre entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie où l’Observatoire de l’Astroblème de Charlevoix est le seul centre d’interprétation axé sur ce cratère découvert et reconnu en 1968. La visite guidée par une animatrice scientifique s’avère passionnante d’autant qu’elle peut se poursuivre par une randonnée au bord du fleuve pour mieux appréhender la géologie régionale.

La baie de Saint-Joseph-de-la-Rive avec sa goélette échouée sur la plage au pied de l’ancien chantier naval.

La route passe par des villages aux noms pittoresques comme Les Eboulements ou Saint-Irénée ou encore Saint-Joseph-de-la-Rive où se découvre le fascinant Musée maritime de Charlevoix installé dans un ancien chantier naval. C’est ici en effet que dès la fin du 17ème siècle jusque dans les années 70 on a construit des goélettes pour transporter le bois et ravitailler les villages avant que les routes ne soient construites. Une visite qui se veut dynamique sur un terrain où le réseau de rails rappelle que déplacer un bateau hors de l’eau était toute une aventure, où des goélettes de bois et un remorqueur en cale sèche se laissent explorer des cales au poste de pilotage, où personne n’interdit de toucher les outils de la scierie, de la forge ou de l’atelier sans oublier un show video d’une dizaine de minutes retraçant le voyage de la goélette Saint-André bourrée d’explosifs.

Le site exceptionnel des moulins de l’Isle-aux-Coudres

C’est aussi à Saint-Joseph-de-la-Rive que part le traversier qui mène ses passagers gratuitement à L’Isle-aux-Coudres, dont le tour sur un parcours de 23 km est incontournable. 4 villages et autant de maisons traditionnelles en bois et des lieux de villégiature qui invitent à y passer une nuit. C’est un territoire unique et inspirant surtout quand on prend la peine de rencontrer ceux qui y vivent à l’année, comme le meunier à l’écomusée de la Meunerie toujours en activité. C’est le seul site du genre à regrouper au même endroit un moulin à eau et un moulin à vent. Construit en 1825, le moulin à eau ne suffisait pas à la tâche. Le moulin à vent construit en 1836 a permis de prendre le relais en hiver quand l’eau gelée venait à manquer. Avec l’avènement des grandes minoteries, ces moulins ont été réduits au silence en 1948 jusqu’à ce que dans les années 80, une cure de rajeunissement du site a permis leur restauration et leur remise en fonction.

La rue animée Saint-Jean-Baptiste à Baie-Saint-Paul.

Dernière étape de notre parcours, Baie-Saint-Paul, une adorable petite ville nichée dans le creux d’une vallée creusée par la rivière du Gouffre cernée de collines verdoyantes, à un kilomètre de son embouchure avec le fleuve Saint-Laurent. Une des villes les plus anciennes du Québec, fondée en 1678. Les quelques rues du centre sont bordées de jolies maisons traditionnelles en bois peint, avec un auvent qui accueille en fin de journée les habitants qui se retrouvent entre voisins, une bière à la main.

La populaire rue Saint-Jean-Baptiste concentre de nombreuses galeries d’art qui rappellent que cette ville a de tout temps été le refuge des artistes québécois séduits par le charme de la région. Il faut également emprunter la belle promenade arborée d’érabliers qui mène à la baie qu’un long quai en bois partage entre une mini-marina le long de la rivière du Gouffre et la plage de sable bordée d’une prairie où s’éparpillent des jeux et des tables de pique-nique. Ou comment partager un beau dimanche avec les habitants des lieux.

Texte Christiane Goor, photos Charles Mahaux

Infos :
Ne pas oublier que tout voyage au Canada exige d’acquérir une AVE (autorisation de voyage électronique) disponible en ligne au prix de 7$ et valable 5 ans.
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Sites : www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/regions-du-quebec/quebec; www.tourismeautochtone.com
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www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/regions-du-quebec/charlevoix
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Y aller : vols directs Air Transat 3 fois par semaine au départ de Bruxelles de juin à fin octobre ou quotidien depuis Paris CDG. Classes Club ou Eco avec possibilité de prendre l’option Plus pour plus de confort (bagage supplémentaire, sélection du siège et services prioritaires à l’aéroport) www.airtransat.be

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