Québec épinglée pour l’hébergement illégal

Deux ans après la loi « anti-Airbnb », seule une centaine d’infractions a été constatée dans la province du Québec. Pourtant, ce n’est pas à Montréal que l’hébergement illégal semble le plus répandu, mais bien dans la ville de Québec.

Entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2018, un total de 35 infractions a été constatée à Québec pour hébergement touristique illégal. Attention : si cette qualification concerne bien sûr Airbnb, d’autres types d’établissements comme les gîtes et même des hôtels sont concernés.

Bien que ce chiffre paraisse faible, il reste presque trois fois plus élevé qu’à Montréal, d’après la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP). Il en va de même pour le montant total des amendes, qui s’élève à près de 110.000$ pour les établissements de Québec, comparé à environ 35.000$ pour Montréal. La majorité de ces amendes n’ont toutefois pas encore été acquittées, de nombreux contrevenants étant en attente d’un jugement.

Moins de 2 000 permis

Le motif des principaux constats d’infraction est l’absence de permis en règle pour faire d’un établissement un lieu d’hébergement en bonne et due forme. Rien de surprenant, puisque le Ministère du Tourisme a délivré moins de 2.000 permis au Québec pour les résidences de type gîte ou Airbnb ces deux dernières années.

Néanmoins, André Roy, Directeur de l’Office de tourisme de Québec, s’étonne de ces chiffres : « C’est dur à expliquer. On sait que la problématique Airbnb est beaucoup plus présente à Montréal qu’à Québec ». Bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres exacts, André Roy estime que le nombre de résidences Airbnb se situe entre 2.000 et 2.500 à Québec. « C’est quand même important, mais ce n’est rien comparé à Montréal où on parle d’entre 15.000 et 20.000 portes ! ».

D’autres changements sont à venir, puisque la ville de Québec envisage de procéder à des modifications réglementaires pour l’hébergement touristique. Il s’agirait d’autoriser l’hébergement collaboratif dans les résidences principales pour de courts séjours. Les propriétaires auraient alors l’obligation de posséder un numéro d’enregistrement et de le diffuser dans toute annonce de location.

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