Riyadh Air veut faire de Riyad un hub concurrent de Dubaï et Doha

L’Arabie saoudite a annoncé ce dimanche la création d’une deuxième compagnie aérienne nationale, basée dans la capitale Riyad.

Saudia, la compagnie aérienne nationale saoudienne, basée à Djeddah, non loin de La Mecque, va devoir composer désormais avec un nouvel acteur majeur en Arabie Saoudite. Riyadh Air veut constituer un hub majeur à Riyad, un nouveau concurent pour Emirates à Dubai et Qatar Airways à Doha, mais aussi Turkish à Istanbul et Ethiopian à Addis-Abeba. Le nouveau transporteur est détenu par le fonds souverain Public Investment Fund (PIF) et sera dirigé par Tony Douglas, l’ancien directeur d’Etihad Airways (Abu Dhabi).

Son objectif : « lancer des vols vers plus de 100 destinations à travers le monde d’ici 2030 », selon l’agence officielle saoudienne SPA. D’après le Wall Street Journal, la nouvelle compagnie serait proche d’une commande de 35 milliards de dollars auprès de Boeing. Le transporteur devrait être basé dans le futur aéroport de Ryad situé à une soixantaine de kilomètres de la capitale saoudienne, dont la capacité devrait passer de 120 millions de passagers en 2030 à 185 millions d’ici 2050.

L’Arabie Saoudite, souhaitant diversifier une économie construite autour des hydrocarbures, s’est fixé des objectifs très ambitieux en matière de développement touristique, comme en témoigne son projet Vision 2030. Le Royaume espère atteindre les 100 millions de visiteurs étrangers d’ici 2030, voire davantage encore. Un pari fou, quand on sait qu’il tablait pour 2022 sur 12 millions de visiteurs en 2022 après les 4 millions de 2021. Pour info, la France, première destination touristique mondiale, a accueilli 90 millions de touristes internationaux en 2019.

Pour atteindre cet objectif fixé par le prince héritier Mohammed ben Salman, la monarchie pétrolière commence à investir massivement dans des projets pharaoniques, la modernisation du centre-ville de Riyad amenée à devenir une “ville cosmopolite”, le développement du site d’Al-Ula, de la station de Trojena, de la zone de Red Sea en bord de mer Rouge, voisine de la mégalopole futuriste de Neom.

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