Tendances contradictoires des voyageurs américains

Le célèbre magazine américain des vacances, Condé Nast Traveler, a mené une enquête auprès de quelques Offices de tourisme et d’agences de voyages aux Etats-Unis, afin d’analyser les tendances : quelles destinations seront en vogue cette année, et surtout vers quel type de tourisme se dirigent les potentiels voyageurs.

Si les Offices de tourisme prédisent le succès pour les destinations qu’ils représentent, c’est bien normal : ils sont payés pour ça. Les réponses des agents de voyages américains sont très diversifiées : on y trouve tout et son contraire. Et c’est rassurant : cela montre que les raisons qui poussent les gens à voyager sont innombrables, variées, et très dépendantes finalement des moyens financiers dont ils disposent et du niveau d’éducation.

Voici donc quelques réponses livrées lors de cette enquête.

Pour les destinations :

-Le grand retour de l’Italie, et spécialement l’Ombrie, la Sicile et les Pouilles.

-L’Afrique de l’Est, Ouganda et Rwanda pour aller voir les gorilles.

-La côte ouest de France : île de Ré, Pays Basque, comme alternative à la Côte d’Azur très encombrée. Recherche de l’authenticité, de la nature.

-Les vacationautes, ou voyageurs de l’espace.

-le Denali, nouveau nom du Mont McKinley en Alaska, pour y voir les aigles et les ours en liberté.

-Le Brésil, parce que c’est l’un des pays les plus vaccinés au monde. (Il semble que l’information diffère d’un continent à un autre).

Pour les types de vacances :

-succès des groupes d’amis et de familles

-ou au contraire, des voyages privés très customisés

-Les gens veulent de plus en plus voyager de façon indépendante (le FIT, ou Free Independant Traveler), ils veulent contrôler leur voyage, lequel doit être flexible et adaptable.

-Location de yachts, pour favoriser la distanciation physique

– Des séjours plus longs, favorables au Wellness travel, au yoga, aux classes de méditation, aux trekkings guidés, par exemple sur l’Everest ou au Svalbard (plus connu chez nous comme le Spitzberg).

-La location de grosses villas est une tendance du slow tourism, elle permet de vivre au milieu d’une société différente.

-Rencontre de la vie sauvage, notamment en Afrique ; visio-safari depuis un hélicoptère, ou en canoë, trek à cheval, sans bruits de moteurs. (Contradiction, quand tu nous tiens !)

-Attention portée sur la nature, le plein-air, et des destinations où tout ne s’achète pas avec des dollars.

-La pandémie a mis en lumière la fragilité de la vie. Les voyageurs recherchent des sites de spiritualité, de pèlerinage, connectés avec la destination. Recherche de leurs origines, des traces de leurs ancêtres.

-Le voyage comme moyen d’éducation pour les enfants, en explorant une destination en profondeur, en apprenant les modes de vie, leur compréhension, comment d’autres cultures vivent et pensent, comment leurs écosystèmes fonctionnent. (Original Travel : un concept intéressant)

-Maximisation du temps, voir le plus dans le moins de temps possible, grâce à des vols privés, des coupe-files, en planifiant les excursions très en avance.

– Ou au contraire, les voyageurs veulent profiter lentement, apprendre d’une expérience de destination au lieu de faire la chasse aux visites et aux activités.

Comme on le voit, il y a de tout pour faire le monde du voyage. Ce qui est peut-être encourageant, c’est d’imaginer quel pourrait (et quel est déjà) le rôle de l’agent de voyage qui doit se rendre indispensable à la réussite de toutes ces expériences possibles.

Marc Dans

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