TGV en France : la concurrence du privé se dessine sur la façade atlantique

Avec la libéralisation du rail européen, plusieurs acteurs du privé tentent de venir concurrencer les grands opérateurs ferroviaires. Avec plus ou moins de succès, comme en témoigne la récente faillite de la start-up française Midnight Trains qui voulait faire rouler de luxueux « hotels sur rail » à travers l’Europe. En avril dernier avait déjà été liquidée la coopérative Railcoop qui souhaitait relancer la ligne de voyageurs Bordeaux-Lyon…

En France, d’autres projets sont sur de bons rails. Rachel Picard, l’ex-patronne de Voyages SNCF, annonçait il y a un an être à l’initiative d’une nouvelle compagnie de trains à grande vitesse baptisée Proxima, visant à concurrencer la SNCF entre Paris et Bordeaux, Rennes, Nantes et Angers, d’ici la fin de la décennie. Sa directrice générale et co-fondatrice (avec Timothy Jackson, expert du matériel roulant en Europe) a précisé  ces jours-ci que le futur opérateur avait signé un protocole d’accord avec Alstom pour la livraison de 12 rames de nouvelle génération Avelia Horizon, les mêmes qui vont constituer la future flotte de TGV M de la SNCF. Un premier « tour de roue pour les essais » est prévu début 2027, précise Antin Infrastructure Partner, l’actionnaire à 100% de Proxima, qui finance l’intégralité de l’investisement estimé à un milliard d’euros.

Un autre projet vise aussi la façade atlantique. La start-up néo-aquitaine Le Train entend développer une offre en pendulaire autour de Bordeaux, dans un premier temps sur Nantes et Rennes sans passer par Paris, puis Arcachon et Angoulême. Elise Renaud, sa directrice commerciale et marketing, vient d’annoncer qu’elle allait terminer une levée de fonds de 400 millions d’euros d’ici la fin de l’été, des fonds apportés entre autres par ses investisseurs historiques Crédit Agricole et Crédit Mutuel. Objectif, démarrer l’activité au second semestre 2026, avec des trains neufs (10 rames) commandés au constructeur espagnol Talgo.

Rappelons que deux opérateurs étrangers se sont déjà lancés sur les lignes à grande vitesse françaises, Trenitalia sur l’axe Paris-Lyon-Milan, et la Renfe entre Madrid et Lyon, Marseille et probablement bientôt Paris. Un autre acteur, la start-up Evolyn, souhaite pour sa part venir concurrencer Eurostar entre Paris et Londres d’ici 2026. Parmi les investisseurs connus se trouve le transporteur britannique Mobico (ex-National Express) dont l’actionnaire principal est la famille espagnole Cosmen.

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