TUI : VVR et l’UPAV organisent la riposte

Avec la décision de la filiale belge du géant allemand de réduire les commissions et de faire payer les brochures, les associations d’agences de voyages francophones UPAV et néerlandophones VVR ont décidé de réagir. Des actions juridiques sont à l’étude, qui pourraient être communes.

Les agences de voyages belges qui revendent TUI ne décolèrent pas. L’annonce du voyagiste, dans un récent courrier, de réduire de 0,5% la commission pour les vacances en avion, et de mettre en place une contribution forfaitaire mensuelle de 50 euros pour recevoir ses brochures, ne passe clairement pas. Les représentants des agences de voyages, les associations francophones UPAV (Union Professionnelle des Agences de Voyages) et néerlandophones VVR (Vereniging Vlaamse Reisbureaus), ont ainsi décidé de mobiliser toutes leurs compétences juridiques.

Koen van den Bosch, son Secrétaire général, a annoncé que VVR allait solliciter le « Raad voor Mededinging », le conseil de la concurrence, pour abus de position dominante. La double décision du voyagiste ne s’appliquerait pas en effet à ses agences TUI Stores. L’UPAV étudie la possibilité de s’associer à la démarche, indique de son côté son Secrétaire général, Christophe Depreter.

«Le contrat TUI n’est pas équilibré», poursuit Koen Van den Bosch. « TUI soumet plein de responsabilités comme des sanctions si la distribution n’agit pas selon les règles du contrat. Par contre il n’y a dans ce contrat aucune mesure de compensation si TUI se met en faute». VVR étudie la nature de ce déséquilibre qui pourrait aller à l’encontre de la nouvelle loi B2B en Belgique.

Pour beaucoup d’agences, la demande de contribution forfaitaire mensuelle de 50 euros pour les brochures, soit 600 euros par an, est la mesure qui passe le plus mal. Le Secrétaire général de VVR rappelle que l’agence est obligé, suite a la nouvelle circulaire TVA, de soumettre la facture originale de TUI au client. «Dans le montant, les frais de brochure ne sont pas inclus. L’agence est donc obligé, si elle veut maintenir sa rentabilité, d’inclure ces frais dans des frais de dossier, de service ou de médiateur, ce qui rendra l’agence toujours plus cher de le réseau TUI, online ou offline».

Sur les commissions, Christophe Depreter relaye les propos d’agences qui relèvent qu’une baisse de 0,5% de la rémunération est loin d’être négligeable, et craignent que la démarche n’en soit qu’à ses début, qu’elle aille plus loin l’année prochaine.

L’UPAV recommande à ses membres « d’imprimer le texte et de signer en indiquant sous réserve de la validité des clauses qui se trouvent dans le contrat, en attendant une analyse juridique ». Beaucoup de membres de l’association auraient procédé de cette manière.

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