Bruxelles ouvre le ciel européen au Qatar ? Etrange…

Retour chez mes amis belges, après une « pause des confiseurs » et qui, ne perdons pas les habitudes, m’amène à pousser un redoutable coup de gueule Bruxelles est non seulement la capitale de la Belgique, mais également, ma « Capitale » de l’Europe, du moins de son Union, laquelle peine encore à s’unifier, si je puis m’exprimer ainsi.

Cette fois, il s’agit de transport aérien. Plus précisément de cet « accord d’ouverture du ciel européen » envers le Qatar et donc, naturellement, de sa compagnie « nationale », Qatar Airways. Un accord, annoncé quasi silencieusement, mais pas totalement ratifié par les 27 membres qui intervient sur un fond étrange de suspicion de corruption et quelques autres joyeusetés mises au grand jour ces dernières semaines.

Un accord qui fait littéralement bondir les compagnies aériennes européennes. Pour une fois d’ailleurs syndicats et patronat sont du même avis. En France, notamment, pilotes, personnels au sol, unis dans un même mouvement, dénoncent cet accord, qualifié de « déséquilibré » et ont envoyé à leurs députés une belle missive péremptoire dont je vous livre quelques extraits.

«C’est un accord complètement déséquilibré, très largement favorable aux intérêts qataris. Les opportunités de marché au Qatar sont nettement inférieures à celles qu’offre le marché français. Il n’y a aucune comparaison possible. Et si nous devons pousser cette comparaison à l’Europe entière, l’argument du déséquilibre est incontestable !

Qatar Airways a perçu tout récemment 2,5 milliards de l’État qatari sans aucune contrepartie. Mieux, elle se voit désormais offrir les marchés français et européen.

– Les compagnies aériennes (…) contribuent largement à la richesse du pays. Elles irriguent le tissu économico-social. La destruction certaine d’emplois directs et indirects, la captation des flux de passagers depuis les provinces françaises et européennes au profit du hub de Doha, ce sont autant de transferts qui affecteront le PIB, les recettes, taxes et redevances perçues.

«C’est au moment où les compagnies traversent la plus grave crise économique de leur histoire centenaire que l’Europe, sur proposition française, décide d’ouvrir le ciel européen à une concurrence déloyale qui se révèlera à terme mortifère. Ce possible accord viendrait compliquer les tentatives de redressement déjà douloureuses en matière d’emploi et d’activité ».

Tout est dit, fermez le ban !

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