Ces objets les plus volés dans les hôtels de luxe

Serviettes, peignoirs, linge de lit… Nombre de produits mis à disposition dans les chambres d’hôtels sont emportés par des clients peu scrupuleux. Et dans les établissements huppés, on constate le même genre de comportement indélicat. Mais les préjudices sont encore plus élevés.

Les hôtels font de plus en plus d’efforts pour que leurs clients se sentent comme chez eux. Certains prennent donc leurs aises, osant même se servir et repartir avec un « souvenir » à la fin de leur séjour.

Une étude publiée par le guide hôtelier allemand Wellness Heaven révèle que le phénomène n’épargne pas les établissements les plus chics. Même la clientèle fortunée commet des vols. Et, forcément, plus l’hôtel est luxueux, plus ces « larcins » sont importants.

Cafetières, télés et même lavabos…

Selon l’enquête de Wellness Heaven, cette riche clientèle aux goûts de luxe apprécie notamment de repartir avec les cafetières, bouilloires et autres tablettes connectées mises à sa disposition… Dans les palaces, la probabilité de vol de téléviseurs serait même supérieure à celle dans un hôtel trois ou quatre étoiles. Les œuvres d’art qui décorent parfois les halls voire les chambres font également partie du butin prisé par ces clients indélicats fréquentant des établissements huppés.

Certains clients, particulièrement imaginatifs, réussissent même à faire main basse sur des objets encombrants comme la télé ou le matelas. Un hôtelier sondé confie que des clients passaient par l’ascenseur menant directement au parking souterrain pour emporter le matelas…

Plus surprenant encore, des hôteliers ont déjà constaté que des éléments de plomberie pouvaient disparaître aussi : pomme de douche, lunette des toilettes, tuyau de vidange et même des lavabos…

Un quart des Français avoue…

Un quart des Français (26 %) reconnaît être déjà reparti avec un objet, selon un sondage Harris Interactive réalisé en 2018 pour le site internet Hotels.com. Les sondés expliquaient qu’il ne s’agissait pas forcément de vols commis par malhonnêteté, mais par « envie d’un souvenir de vacances » ou « fièvre collectionneuse ».

Résultat de recherche d'images pour "chambre hôtel de luxe"Selon le prestige, ces vols peuvent se traduire par des pertes de plusieurs centaines voire milliers d’euros dans le chiffre d’affaires. « Chaque année, lors des inventaires, certains propriétaires d’hôtels peuvent enregistrer des pertes allant jusqu’à 10 % du linge (serviettes, draps) », affirme l’Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie (UMIH).

En principe, seuls les produits d’accueil non réutilisables, comme la papeterie (stylo, bloc-notes, brochures) et les articles de toilette (savon, shampooing), peuvent être emportés par le client. Une fois utilisés, ils finissent de toute façon à la poubelle. Tous les autres objets sont censés rester à leur place.

Comment les hôteliers se protègent-ils des vols ?

Tout le dilemme pour les hôteliers est de maintenir la confiance avec la clientèle tout en évitant de se faire voler. Pour ce faire, le plus souvent, les établissements se prémunissent financièrement contre ce risque en procédant à une pré-autorisation bancaire, qui ne donne lieu à un débit sur le compte du client que si un délit ou un dommage est constaté. Le montant de ce dépôt de garantie correspond généralement à la valeur du mini-bar.

Certaines grandes enseignes choisissent, elles, de faire coudre une puce à l’intérieur des serviettes et peignoirs. Ce dispositif, également utilisé par les salles de sport et les spas, sert normalement à quantifier les stocks.

Autre solution, plus simple : faire en sorte que certains objets soient impossibles à emporter. D’où les cintres fixes ou le sèche-cheveux encastré dans le mur. Et pour satisfaire les amateurs de souvenirs, certains établissements n’hésitent plus à vendre leurs propres produits griffés du logo de l’hôtel. Les clients peuvent ainsi se les procurer en toute légalité.

(Avec AFP)

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