PagTour a testé pour vous: Air France au départ de Bruxelles-Midi

Pour se rendre à Bangkok depuis Bruxelles, toutes les compagnies (ou presque, selon la période) proposent – au moins – une escale. Air France propose une « alternative » originale: un enregistrement à la gare de Bruxelles-Midi, d’où un TGV nous amène à l’aéroport Charles De Gaule à Paris pour ensuite prendre un vol direct. Il s’agit toujours d’une correspondance, certes, mais beaucoup plus facile qu’en avion.

Le train plutôt que l’avion

C’est le grand avantage de cette formule. On se présente au stand Air France de la gare de Bruxelles-Midi, et on enregistre son bagage… en soute ! Pour le retrouver directement à l’atterrissage final. Les bagages cabines sont étiquetés, et la carte d’embarquement permet de prendre le TGV jusqu’à l’aéroport Charles De Gaule. Une fois à l’aéroport, on peut directement se rendre au contrôle des passeports et des bagages (cabines) avec sa carte d’embarquement, qui nous avait été délivrée à la gare.

On pourra aussi vanter l’argument écologique. Pour la même destination, il était en effet possible de faire une escale à Amsterdam en avion. Et évidemment, c’est plus rapide et confortable que de s’encombrer des formalités propres aux aéroports.

Air FranceDu retard…

Malheureusement, notre vol avait plus d’une heure et demie de retard. La raison invoquée: l’avion n’a pas été nettoyé.

Avant un vol de douze heures, l’attente est pénible (notons qu’un avion sale le serait d’autant plus), surtout lorsque l’annonce du retard ne se fait qu’une fois devant la porte d’embarquement. Difficile aussi, alors, de sortir prendre l’air ou même de faire du shopping dans les boutiques duty free lorsqu’on ne sait pas quand la procédure d’embarquement débutera.

Bien choisir son siège

Précisons-le tout de suite: il était possible de choisir sa place dans l’avion avec un billet en classe économique, moyennant un coût supplémentaire. Ce coût varie en fonction de la place choisie, mais les rares places situées près des sorties de secours, plus chères, et où l’on peut donc étendre ses jambes « à volonté », étaient déjà prises.

Et sur une place « classique », on se retrouve pour le moins à l’étroit. En mesurant près d’1m90 (selon votre morphologie), le pitch – l’espace entre le siège et le dossier de devant – est très insuffisant. En fait, me concernant, il est inexistant, car les genoux rentrent dans le dossier de devant. Sur un vol de douze heures et de nuit, c’est long… N’espérez donc pas allonger vos jambes ni, pour la plupart, fermer l’œil. Et encore, l’auteur de ces lignes était côté couloir et n’avait personne à sa gauche. On conseille donc aux « grands » de réserver leur vol suffisamment à l’avance pour payer un supplément en choisissant les quelques sièges qui ont de l’espace devant, puisque c’est possible.

Le service à bord Airfrance.a318-100.f-guga.arp

Indépendamment de l’espace entre les sièges, le reste du service est très appréciable. On mange bien, avec une empreinte française assez présente au « dîner » : vin rouge pour accompagner le poulet au curry, et camembert pour précéder le dessert que l’on peut terminer avec un rhum antillais.

Les moins perspicaces pouvaient remplacer le vin rouge, certes modeste, par une bière Heineken, mais est-il utile de le préciser tant le choix paraît évident… Le petit-déjeuner était moins élaboré, avec un jus d’orange concentré, un fromage blanc, une compote de pommes, et un petit pain avec de la confiture.

Le divertissement offert a de quoi satisfaire la plupart des passagers, avec un catalogue de films assez large (du festival de Cannes au dernier navet français, en passant par les dernières sorties américaines), et un peu moins de choix en musique, mais de quoi trouver quelque chose à son goût tout de même.

Verdict

À 600 € aller-retour, et en réservant moins de deux mois à l’avance, le passager n’est pas volé sur ce long-courrier. Le prix reste compétitif, surtout en tenant compte de la période de réservation et du fameux système de correspondance au départ de la gare du midi, qui constitue un avantage non négligeable pour la clientèle belge.

De plus, en dehors de la qualité du repas et de la présence de divertissements – ce qui compte tout de même déjà pour beaucoup – la compagnie n’apporte pas beaucoup plus en matière de confort (cf. sièges), et à peine en matière de bagages: 23kg en soute et 12kg en cabine. Comptez 100€ pour un bagage supplémentaire (80€ si vous vous y prenez à l’avance), sachant que le moindre kilo en trop vous vaudra cette augmentation, et uniquement valable pour le bagage en soute puisqu’ils sont intransigeants sur le poids des bagages cabine.

À 80% de la capacité de remplissage de ce Boeing 777, Air France démontre que c’est sur les vols long courriers qu’elle parvient encore à se maintenir une place correcte sur un marché de plus en plus compétitif, là où elle perd du terrain sur les vols courts et moyen courriers.

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