Rencontres wallonnes de l’e-tourisme : ChatGPT, un outil pour les pros ?

Le premier sujet abordé lors des RWET – organisées à Namur ce mardi 31 janvier – avait pour titre : “Optimiser son marketing digital” (notre article Rencontres Wallonnes de l’e-Tourisme : questions sur le fond et la forme !). Le deuxième thème de ces rencontres portait sur les Workstations, le Coworking, les Nomades digitaux. Que dire, si ce n’est que là aussi j’ai été déçu. La sympathique présentatrice Sophie Wieslet a, comme le précédent, fait un état des lieux de cette nouvelle tendance, avec une analyse des motivations qui tombaient sous le sens : être en contact avec la nature, changer de lieu de travail et de vie pour un temps, sortir de son environnement, envie de ralentir le rythme tout en restant connecté.

Une seule idée un peu nouvelle : celle d’impliquer les habitants des environs dans le processus. Mais pour en retirer quoi ? Pour ma part, je n’ai rien appris, et Pagtour avait publié, le 8 juin dernier, une étude de Louise Coupez, étudiante à l’époque, qui à mon sens avait été bien plus loin sur le sujet. Il est vrai qu’elle n’était pas limitée dans le temps.

Le troisième intervenant, Guy Botson, justifie mon écoute : il nous explique clairement ce qu’est le ChatGPT avec des exemples concrets portant sur nos métiers. Le ChatGPT est défini comme un “agent conversationnel” basé sur un énorme volume de données évalué à 750.000 fois la Bible ! Il n’est pas connecté à Internet et donc n’agit pas en temps réel, ses données ont pour le moment été arrêtées en 2021.

Guy Botson nous montre par des exemples concrets l’utilité de ce nouvel outil dans le tourisme, pour les AGV ou les OT. On peut poser n’importe quelle question au ChatGPT, mais il ne faut pas non plus s’attendre à des réponses très créatives. Ainsi, Guy Botson demande comment se rendre de Paris à Neufchâteau, et l’Intelligence Artificielle lui conseille de prendre l’avion ! Il souligne de la sorte les nombreux défauts de l’application : un degré de précision faible, une utilisation abusive des données, un manque de protection des données et de confidentialité, l’absence des sources de l’information, et finalement : qui est responsable des réponses ? En plus de cela, le site est (en Europe) très souvent saturé ; cela peut se résoudre avec un abonnement sans limitation et rapide… mais payant, évidemment.

Les bons côtés, il y en a. Il faut poser les bonnes questions de manière précise. Un domaine comme les renseignements climatiques, par exemple, peut s’avérer très utile. L’appli va évoluer dans les années à venir : actuellement, tout ce qu’elle propose comme réponse est déjà dans les moteurs de recherche, mais ici la forme est conversationnelle, et quand deux personnes posent la même question, elles reçoivent deux réponses différentes ! C’est ce que les étudiants adorent !

Une question encore : l’Intelligence Artificielle est-elle capable de percevoir l’humour, l’ironie, voire le sens caché ? On nous fait croire que cela viendra. Mais franchement quand un outil sera capable de créer une œuvre d’art originale ou d’écrire de la poésie, je pense qu’il sera temps de me retirer aux Marquises, comme Jacques Brel. L’article suivant sera consacré aux Métavers, Blockchain et Web 3.

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