Extraits d’un plaidoyer pour Brussels Airlines, diffusé récemment sur Facebook

Avec la permission de l’auteur dont nous gardons l’anonymat, nous avons sélectionné quelques extraits de son plaidoyer en faveur de Brussels Airlines. L’auteur occupe maintenant une autre fonction bien plus importante que celle qu’il occupait jadis dans la compagnie aérienne, et malgré une séparation un peu douloureuse, il est resté un fervent défenseur de SN.

En attendant, toujours aucune confirmation d’un accord éventuel entre Lufthansa et l’Etat belge, et donc il est bon de rappeler que rien n’est encore fait.

Extraits:

« L’on peut se demander pourquoi je pense encore à SN ? . Eh bien, la réponse est simple. Cela reste une entreprise qui a joué un rôle de premier plan dans ma vie pendant quinze ans. Une entreprise qui m’a balayé, mais qui m’a donné des ailes. Une entreprise dont les ailes sont fermement coupées aujourd’hui… Mais je veux simplement partager quelques réflexions, en support pour les nombreux ex-collègues et amis de B.house à Diegem… »

« La restructuration annoncée – avec la perte d’emplois, ramène Brussels Airlines à la taille d’il y a environ 7 ans. À cette époque, la compagnie comptait 3.000 employés, la flotte européenne comptait environ 35 avions. Le réseau sera évidemment revu. Mais une cure d’amaigrissement peut être source d’une nouvelle jeunesse. Mais perdre du poids est émotionnellement difficile, car il faut souvent dire adieu à quelques beaux atours qui ne seront plus de mise. »

« Mes pensées vont surtout au personnel. De par le passé, nous avions trouvé le slogan « Passionate about you »… Le meilleur slogan et campagne de marketing (SN) Brussels Airlines jamais imaginé. Parce que la passion du personnel pour leur métier, pour leur secteur et pour les passagers étaient et restent réels.

« Ces mêmes employés ont vraiment été mis sous pression ces dernières années. Et j’espère que leurs efforts ne seront pas oubliés dans les analyses médiatiques. Tant de choses se sont passées, les employés ont souvent été victimes et en paient, à nouveau, un autre prix. Le Covid 19 est le dernier choc. Mais avant cela, il y avait déjà d’autres tourments, déjà oubliés: les grèves de Skeyes / Belgocontrol, les relations difficiles entre la Belgique et le Congo, Ebola, les éruptions volcaniques islandaises et j’en passe. »

Et en plus de ces « chocs externes » qui ont considérablement augmenté les coûts et réduit les revenus, il y avait encore beaucoup d’autres aspects décisionnels devant lesquels le personnel était impuissant :

-l’ absence d’une politique aérienne cohérente dans notre pays, qui fait rivaliser un aéroport avec un autre de par un soutien régional .

-l’intégration ratée d’Eurowings qui a coûté beaucoup d’énergie

-la Commission européenne qui permet à Ryanair de concurrencer les compagnies belges avec un système de cotisations sociales plus laxistes…Bref, des libéralités contre lesquelles SN reste impuissante.

-la pénurie de police des frontières à Zaventem qui pénalisait des passagers en transit.,

et j’en passe encore. »

« Il ne faut donc pas que les efforts du passé soient oubliés, alors que d’autres sacrifices, plus lourds encore, sont à venir. Certaines garanties doivent venir de Francfort.

Chers amis de SN, vous avez toute ma sympathie. Vous avez enduré de nombreux conflits et vous avez survécu. L’opération de restructuration de 2012 déjà fut douloureuse, mais aujourd’hui encore votre passion, votre éthique de travail et votre volonté inébranlable vous permettront de faire des miracles.

Il n’y a pas de rétroviseurs dans les avions, vous ne pouvez donc que regarder vers l’avant et travailler pour un avenir durable ! A tous les lecteurs et suiveurs de Facebook je n’ai qu’un cri du cœur: volez Brussels Airlines. »

« Je ne puis que me joindre à ce plaidoyer douloureux. D’autres initiatives internes sont en cours d’analyses, espérons qu’elles suffiront pour un ultime sauvetage. »

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