L’industrie touristique des safaris souffre toujours

Le portail Safaribookings.com a mené sa sixième enquête mensuelle auprès de 344 prestataires de safaris. L’objectif de cette enquête, démarrée en mars, est d’obtenir une vision détaillée de l’impact du ralentissement des voyages lié à la pandémie de coronavirus sur l’industrie du safari. Les résultats sont conformes à ceux des cinq enquêtes précédentes: un nombre impressionnant de voyagistes souffrent d’une baisse des réservations d’au moins 75%.

Une industrie qui rapporte $12,4 milliards

Un chiffre qualifié d’effroyable pour une industrie dont dépendent tant de personnes en Afrique de l’Est et en Afrique australe. L’industrie des safaris en Afrique représente des recettes annuelles de l’ordre $12,4 milliards.

De nombreux parcs et réserves ont ainsi perdu la plupart de leurs recettes et des pertes d’emplois s’observent dans les communautés locales qui dépendent de cette activité.

Selon un opérateur de Tanzanie, la baisse dépasse les 90% en demandes et réservations. Aucune nouvelle demande ou réservation n’aurait été reçue depuis février.

Trois quart des réservations perdues pour 91%

Environ 91% des opérateurs ont déclaré avoir perdu au moins les trois quarts des réservations sur lesquelles ils comptent normalement à cette époque de l’année.

Une chute extraordinaire des affaires, de nombreux opérateurs n’ayant même pas les moyens d’embaucher du personnel local. Un opérateur namibien résume la situation en Afrique australe: « En Namibie, en Afrique du Sud et au Botswana, notre tourisme souffre énormément de l’absence de nos clients internationaux habituels. Beaucoup d’endroits ont fermé jusqu’à nouvel ordre, beaucoup de gens ont perdu leur emploi. C’est vraiment une période triste pour le tourisme.»

Lueur d’espoir au Kenya et en Tanzanie

70% des opérateurs qui ont participé à l’enquête indiquent que les annulations des réservations actuelles s’élèvent au moins à 75% Seul 4% indique que les affaires étaient inchangées. Mais une lueur d’espoir est entrevue du côté du Kenya et de la Tanzanie.

Des signes d’une certaine reprise seraient observés et devraient se concrétiser le mois prochain, une fois que la frontière entre la Tanzanie et le Kenya sera ouverte. La reprise des vols laisse espérer une reprise des affaires d’au moins 50%.

Un opérateur du Kenya déclare même voir la pandémie comme une opportunité d’amélioration. « Cela nous a forcé à repenser notre modèle d’affaires de manière plus stratégique afin qu’il reste viable même en temps de crise.»

Retrouvez l’entier de l’enquête ici.

(CD)

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