Australie : Sydney se prépare à une situation « catastrophique »

© Margaux Ducruet

Pour la première fois, la plus grande ville australienne et ses environs font face au plus haut niveau d’alerte aux incendies jamais émis. « Rien n’est construit ou conçu pour résister au genre de situation catastrophique à laquelle on peut s’attendre », a déclaré Shane Fitzsimmons, responsable des pompiers de l’état de Nouvelles-Galles du Sud (sud-est), qui comprend Sydney.

Résultat de recherche d'images pour "incendies sydney"La situation était redevenue plus calme lundi et certains habitants ont pu retourner chez eux. Un nuage de fumée toxique persistait cependant sur les régions affectées par ces feux de brousse. Mardi, les zones les plus touchées devraient être les Blue Mountains à l’ouest de Sydney, la vallée viticole Hunter, au nord, ainsi que la région d’Illawarra au sud de la ville.

Si ce début de saison est dramatique, les scientifiques s’inquiètent pour les prochains mois

Selon eux, le changement climatique et les cycles météorologiques génèrent des températures élevées, des vents forts et la sécheresse. Selon Paul Read, un expert de l’Université Monash, cette année, les feux ont été « beaucoup plus précoces que d’habitude et cela va s’aggraver à mesure que l’été approche ».

Résultat de recherche d'images pour "incendies sydney"Outre le danger de mort que constituent ces incendies, il souligne les risques pour la santé des nuages de fumée toxique qu’ils dégagent. « Un indice de qualité de l’air supérieur à 300 est considéré comme dangereux pour tout le monde, et pas seulement pour les personnes vulnérables », explique-t-il.

Le gouvernement australien en accusation

Selon lui, ce niveau a déjà été dépassé en de nombreux endroits, y compris Sydney. La présence de nuages de fumée toxique a été signalée jusqu’en Nouvelle-Calédonie, à près de 1.500 kilomètres de l’autre côté de la mer.

Résultat de recherche d'images pour "australie Michael McCormack"Ces incendies, particulièrement précoces et violents, suscitent la polémique, le gouvernement conservateur australien étant accusé de minimiser la menace du changement climatique.

Le vice-premier ministre Michael McCormack, chef du Parti national rural au sein de la coalition au pouvoir, a été critiqué pour avoir laissé entendre que ce n’était pas le moment de parler du climat.

« Nous n’avons pas besoin en ce moment des délires de certaines capitales pures, éclairées et vertes, alors que (les gens) essaient de sauver leurs maisons, » a-t-il déclaré.

Avec l’AFP

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