Et l’hygiène, dans tout ça?

Les mesures prophylactiques préconisées pour lutter contre la propagation du Covid-19, comme se laver les mains plusieurs fois par jour, ne doivent pas occulter le fait que, dans de nombreux cas, l’hygiène la plus élémentaire est le cadet des soucis de ceux à qui on achète ses vacances. Et on ferait bien d’y réfléchir : cette crise devrait constituer l’occasion ou jamais de remettre les pendules à l’heure…

Les femmes de chambre « en première ligne »

Travaillant dans le secteur de l’hôtellerie restauration depuis 20 ans à différents niveaux de responsabilité, Anna s’est épanchée sur Facebook pour souligner que ce secteur est aussi en première ligne : « Quand on débarrasse votre vaisselle usagée, nous sommes en contact avec votre salive, il y a également les tables, le linge, les sanitaires, les portes, les menus… Que dire alors des chambres ? Les chambres d’hôtel sont un nid à contamination : croyez-vous que le joli couvre-lit brodé est changé après chaque client? Le gobelet en verre nettoyé avec une éponge différente que celle du lavabo? On va demander aux gens de défaire leur lit et de laisser les draps usagés dans le bac à douche comme pour les serviettes? Devra-t-on expliquer aux clients que cette année le personnel d’étage ne ramassera pas les culottes sales qu’ils laissent traîner par terre tout le long de leur séjour? Sans parler du chemin de vomi à nettoyer du lit aux toilettes ou des excréments à enlever de la baignoire. Ces choses-là arrivent et peu importe le nombre d’étoiles », soupire-t-elle. Beurk !

Question d’éducation…

A bord des navires de croisières, la situation n’est pas toujours plus enviable : l’éducation des passagers et la responsabilité du personnel seraient à revoir aussi, suggère Joëlle, « frequent cruiser », qui énumère quelques-unes de ses « expériences » à bord :

– les passagers asiatiques qui crachent par terre ou se servent au buffet avec les doigts, goûtent et remettent dans le plat ;

– les enfants en bas âge en couche-culotte « garnie » dans les jacuzzis ;

– le personnel qui nettoie les WC, le sol et les lavabos, voire les cabines avec le même torchon;

– certains passagers qui boivent tellement qu’ils vomissent (très fréquent paraît-il sur les transat’ Brésil) et le nettoyage qui n’intervient parfois que plusieurs heures plus tard, etc. Sans parler des bagarres entre passager(e)s ivres…

La plupart du temps, sans que le personnel ou les serveurs (ou les parents) réagissent, assure Joëlle. Qui conclut : « Je suis sceptique quant à l’éducation sanitaire du personnel de base… »

On le serait à moins. De tels exemples montrent en tous cas que le personnel, qui peut être affable, prévenant et multilingue, manque de formation dans ce domaine élémentaire. Et d’autorité, aussi. Il y a sûrement là quelque chose à faire.



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